Atelier
Association des Linguistes Anglicistes de l'Enseignement Supérieur
Association des Linguistes Oralistes de l’Enseignement Supérieur
Responsables de l’atelier
Denis JAMET-COUPE
Université Jean Moulin Lyon 3
denis.jamet-coupe@univ-lyon3.fr
Université de Rouen Normandie
laura.goudet@univ-rouen.fr
- Denis JAMET-COUPE
denis.jamet-coupe@univ-lyon3.fr - Laura GOUDET
laura.goudet@univ-rouen.fr
Atelier
Société française d'études des arts visuels des pays anglophones
Responsables de l’atelier
Anne BÉCHARD-LÉAUTÉ
Université Jean Monnet Saint-Etienne
anne.francoise.leaute@univ-st-etienne.fr
Laurent CHÂTEL
Université de Lille
laurent.chatel@univ-lille.fr
- Anne BÉCHARD-LÉAUTÉ
anne.francoise.leaute@univ-st-etienne.fr - Laurent CHÂTEL
laurent.chatel@univ-lille.fr
Atelier
Creative Writing
Responsables de l'atelier
Helen E. MUNDLER-ARANTES
Université Paris-Est Créteil
mundler.students@gmail.com
- Helen E. MUNDLER-ARANTES
mundler.students@gmail.com - Sara GREAVES
sara.greaves@univ-amu.fr
Atelier 1
Participation politique formelle et informelle comme mode d’émancipation
Responsables de l’atelier
Claire BRENIAUX
Université Marie Louis Pasteur
claire.breniaux@umlp.fr
Anne-Sophie BRIAN
Université de Lorraine
anne-sophie.brian@univ-lorraine.fr
L’émancipation peut être juridique, lorsque l’on confère la capacité civile d’une personne majeure à une personne mineure. Elle peut aussi être politique. On s’émancipe d’un monarque pour créer une république, sous la révolution française par exemple. On s’émancipe d’un dictateur pour tendre vers une démocratie. On s’émancipe d’un pays en prenant son indépendance. Dans toutes ces situations, l’émancipation ne se fait pas sans action politique. Un peuple, tout ou partie, agit politiquement pour se défaire du joug auquel il est soumis ou de l’oppression qu’il ressent. Agir politiquement, c’est participer à la vie de la « polis », la cité.
L’émancipation et la participation politique sont deux notions intrinsèquement liées. En sciences sociales, l’émancipation peut être conçue comme une « expérience collective à laquelle participent des membres d’un groupe social auquel un ordre dominant assigne, de façon arbitraire, une position d’infériorité. Dans cette perspective, l’émancipation doit être portée par un « sujet politique » au nom duquel des individus mènent une lutte visant à transformer un système social qui institutionnalise l’inégalité et l’injustice » (Ogien, 2023). Ainsi, le processus d’émancipation est guidé par un but politique, et est nourri par la participation politique à travers divers types d’activités.
La littérature scientifique a pour habitude de classer ces activités en deux catégories : participation politique formelle, conventionnelle, traditionnelle et participation politique informelle, non-conventionnelle, non-traditionnelle. Le vote, la participation à une campagne électorale, l’adhésion à un parti politique, la participation à des conversations politiques, sont des formes de participation politique dites « conventionnelles », « formelles » ou encore « traditionnelles ». À celles-ci s’ajoutent de nouveaux modes de participation tels que les manifestations, les pétitions, le fait de protester, les grèves, le boycott, l’occupation de bâtiments. Si les formes de participation politique conventionnelles sont toutes légales, certaines formes non-conventionnelles ne le sont pas.
À ces deux types de participation politique communément admis par la littérature sur le sujet, s’ajoute une nouvelle forme de participation, centrée sur des questions sociétales et identitaires (féminisme, mouvement vegan, écologie…). Ces mouvements sociaux sont très souvent observés chez les jeunes. L’arrivée des réseaux sociaux au 21e siècle contribue largement à l’expansion de tels mouvements.
Qu’elle soit traditionnelle ou qu’elle prenne de nouvelles formes, la participation politique est au cœur de toute émancipation politique ou sociétale. Cet atelier vise à étudier l’émancipation au Royaume-Uni, à travers les siècles et dans l’ère contemporaine, sous le prisme de la participation à la vie politique d’une ville, d’une région, d’une nation, du pays tout entier, de la société dans son ensemble. Les communications pourront s’inclure dans les axes thématiques suivants (dont la liste n’est pas exhaustive) :
- Partis politiques nationalistes et indépendantistes (identité et idéologie des partis, adhérents, leadership, relation centre-périphérie, dévolution, élections et campagnes électorales, référendums, Brexit, euroscepticisme…)
- Mouvements sociaux et sociétaux, nouvelles formes de militantisme (mouvements féministes, pro-LGBTQIA+, écologistes, anti-racistes, rôle des réseaux sociaux, population jeune, mouvements ad hoc à thématique unique…)
- Mouvements réactionnaires, contre l’émancipation (mouvements ou partis conservateurs, mouvements visant à conserver l’ordre établi, protestations anti-immigration, réactions LGBTQIA-phobes, rassemblement « Unite the Kingdom »…)
Les propositions, en français ou en anglais, d'une longueur de 300 mots maximum, accompagnées d'une courte biographie, sont à adresser à anne-sophie.brian@univ-lorraine.fr et claire.breniaux@umlp.fr avant le 1er décembre.
Atelier 2
Emancipation et décolonisation dans l’empire britannique et le Commonwealth :
négociations, résistances et revendications contemporaines
Responsables de l’atelier
Kushboo MANGROO
Université de Poitiers
kushboo.mangroo@univ-poitiers.f
Virginie ROIRON
Sciences Po Strasbourg
virginie.roiron@unistra.fr
Dans les contextes impériaux et postcoloniaux, la question de l’émancipation renvoie aux notions de décolonisation et de droit à l’auto-détermination. Ce principe, d’abord mobilisé en Europe pour légitimer la formation des États-nations, a été institutionnalisé au 20e siècle comme norme sur laquelle s’est modelée l’émancipation des peuples colonisés non européens à travers un processus de décolonisation conçu comme transfert du pouvoir politique et accès des Etats à la souveraineté.
Comme l’ont montré Jane Burbank et Frederick Cooper, les empires coloniaux sont les cadres dans lesquels les revendications pour l’émancipation des peuples se sont forgées, que ce soit par la négociation, la lutte, ou les circulations trans-impériales des personnes et des idées, et où cette notion d’émancipation politique s’est définie. Comme d’autres Etats impériaux, le Royaume-Uni a tour à tour encadré, négocié ou contesté les aspirations à l’émancipation politique et à la souveraineté des peuples ou nations qui ont composé son empire.
Aujourd’hui, le Royaume-Uni se trouve confronté à de nouvelles formes de revendications d’émancipation, exprimées sous forme de demandes de réparation économiques ou symboliques, ou de rejet de l’héritage de la monarchie constitutionnelle. Ces revendications invitent à réfléchir sur les limites du processus d’émancipation tel qu’il s’est historiquement construit dans l’empire britannique. En ce sens, la persistance des rapports de dépendance économique et des hiérarchies symboliques montre que la question de la définition de l’émancipation des peuples anciennement colonisés est encore ouverte.
Pour éclairer la manière dont ces processus de lutte et de négociation de l’émancipation politique et/ou économique se sont exprimés dans l’empire britannique, et les héritages contemporains qui en découlent, les communications pourront porter sur les aspects suivants (non exhaustifs) :
Sur la dimension politique de l’émancipation dans l’empire et son héritage dans les relations internationales, les communications pourront explorer la manière dont le Royaume-Uni, a participé à façonner les cadres politiques et culturels dans lesquels les peuples coloniaux ont pu (ou non) négocier leur émancipation politique, depuis le 19e siècle jusqu’à l’ère postcoloniale, et les stratégies de lutte et de résistance qu’ils ont pu déployer.
Il sera également possible de s’interroger sur les continuités économiques et institutionnelles qui relient l’empire britannique au système international contemporain, et se demander en quoi ces continuités informent les demandes d’émancipation des anciens peuples colonisés aujourd’hui.
Les communications pourront également porter sur la manière dont le Royaume-Uni aborde aujourd’hui les demandes d’émancipation liées à son passé impérial, qu’elles prennent la forme de revendications de réparation (sur l’esclavage, l’appropriation des terres ou la répression des mouvements de libération), de restitution (de territoires ou d’artéfacts), ou de remises en cause des héritages institutionnels (notamment la monarchie britannique dans les royaumes du Commonwealth).
Enfin sous un angle plus transnational, les communications pourront également porter sur le rôle du Royaume-Uni en tant que carrefour intellectuel et politique des mouvements de libération, et étudier les processus de fertilisations croisées à l’œuvre dans l’empire britannique. Par l’étendue de ses réseaux intellectuels et migratoires, l’empire, a favorisé, jusque dans la période postcoloniale avec le Commonwealth (notamment sur la question sud-africaine), la circulation d’idées, de personnes ou de pratiques militantes, entre centre et périphéries, et entre périphéries, qui ont nourri des conceptions diverses de l’émancipation et de la souveraineté des peuples.
Nous vous invitons à envoyer vos propositions d'environ 300 mots accompagnées d'une courte biobibliographie avant le 1er décembre à virginie.roiron@unistra.fr et à kushboo.mangroo@univ-poitiers.fr.
Atelier
Émanciper la nature dans et par la littérature
Responsables de l’atelier
Claire CAZAJOUS-AUGÉ
Université de Toulouse 2-Jean Jaurès
claire.cazajous-auge@univ-tlse2.fr
Frédérique SPILL
Université de Picardie Jules Verne
frederique.spill@u-picardie.fr
Depuis plusieurs années, la question de l’émancipation de la nature s’impose dans les débats juridiques et philosophiques. L’idée que la nature puisse être reconnue comme sujet de droit et non plus comme simple objet d’exploitation s’est traduite par des réflexions et des avancées concrètes : le texte pionnier de Christopher Stone (« Should Trees Have Standing? ») en 1972, la reconnaissance des droits de la Terre Mère dans la Constitution équatorienne en 2008, ou encore celle du fleuve Whanganui en Nouvelle-Zélande comme entité vivante dotée d’une personnalité juridique en 2017. En France, des initiatives telles que celle de Camille de Toledo dans Le Fleuve qui voulait écrire. Les Auditions du Parlement de la Loire (2021) explorent elles aussi la possibilité d’accorder un statut juridique à des entités naturelles. Quelle place la littérature peut-elle occuper dans cette dynamique d’émancipation ? Peut-elle contribuer à libérer la nature des cadres conceptuels, esthétiques et politiques qui ont contribué à lui donner un statut d’objet que l’on peut s’approprier et exploiter ?
En partant du postulat que la littérature est un espace d’expérimentation sensible et formelle capable d’inventer des imaginaires porteurs de transformations à venir, cet atelier souhaite examiner la manière dont les textes littéraires participent à cette émancipation symbolique et poétique de la nature. Loin de se limiter à un simple décor des activités humaines ou à un miroir des émotions des personnages, la nature et les entités qui la composent y deviennent des sujets dotés de voix, de présences, de rythmes et d’agentivités propres. Dans cette perspective, l’écopoétique offre un cadre d’analyse privilégié en ce qu’elle interroge la capacité de la littérature à rompre avec les dualismes modernes (nature/culture, sujet/objet, humain/non-humain, vivant/inerte) et à réinventer des formes narratives et poétiques qui donnent lieu à des récits de coexistence, de porosité et de partage des mondes entre individus, espèces et milieux. Elle invite à penser une double émancipation : celle de la nature, libérée des cadres qui l’assignent à la passivité, et celle de la littérature, affranchie des conventions anthropocentrées qui la limitent dans sa tentative de donner voix au vivant autre qu’humain. C’est en effet en passant par une réinvention de ses aspects formels que la littérature peut inaugurer de nouvelles manières de concevoir la nature.
Cet atelier propose d’explorer les formes, les enjeux et les limites de cette double émancipation dans la littérature anglophone, tous genres, périodes et aires culturelles confondus. Les communications pourront notamment interroger la possibilité d’une littérature qui ne parle plus de la nature, mais avec elle. L’atelier accueillera des communications qui interrogent les points suivants (liste non exhaustive) :
- la représentation de la nature comme sujet de droit, d’agentivité ou de discours ;
- les formes narratives, poétiques ou visuelles qui participent d’une déhiérarchisation des rapports entre humains et autres qu’humains ;
- les expérimentations formelles et langagières visant à émanciper la littérature de ses cadres anthropocentrés ;
- les interactions entre fiction, droit et politique dans la reconnaissance des entités naturelles ;
- les résistances ou achoppements dans ces tentatives d’émancipation, qu’elles soient esthétiques, éthiques ou idéologiques.
Les propositions, en français ou en anglais, d'une longueur de 300 mots maximum et accompagnées d'une courte biobibliographie, sont à adresser à claire.cazajous-auge@univ-tlse2.fr et à frederique.spill@u-picardie.fr d'ici le 1er décembre 2025.
Atelier
Écritures et psychanalyse
Responsables de l’atelier
Pascal BATAILLARD
Université Lyon 2
pascal.bataillard@univ-lyon2.fr
Éléonore FORREST
Université de la Nouvelle-Calédonie
ellieforrest@yahoo.fr
Rédouane ABOUDDAHAB
Le Mans-Université
r.abouddahab@free.fr
L’atelier « Écritures et psychanalyse » accueillera avec plaisir vos propositions de communication en vue du 65e Congrès de la SAES, organisé à l'Université de Poitiers, du 3 au 5 juin 2026, autour du thème « Émancipation ». Pour rappel, voici le texte de cadrage tel que publié sur le site de la SAES.
Les propositions de communication (plus ou moins 300 mots assortis d’une brève biobibliographie) sont à envoyer conjointement et avant le 1 décembre à :
- Pascal BATAILLARD
pascal.bataillard@univ-lyon2.fr - Éléonore FORREST
ellieforrest@yahoo.fr - Rédouane ABOUDDAHAB
r.abouddahab@free.fr
Atelier
Études manuscrites
Responsables de l’atelier
Guillaume COATALEN
Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
guillaume.coatalen@uvsq.fr
Blandine DEMOTZ
Université Jean Moulin Lyon 3
blandine.demotz@univ-lyon3.fr
À l’occasion du prochain congrès de la SAES qui aura lieu du 3 au 5 juin 2026 à l’université de Poitiers, l'atelier Études manuscrites accueille vos propositions de communication autour du thème officiel, « Émancipation ». Vous trouverez le texte de cadrage du congrès.
Le thème de cette année invite à des réflexions très diverses autour de la forme manuscrite et sa matérialité, et nous vous rappelons que l'atelier est ouvert à toutes les époques, des manuscrits anciens aux manuscrits les plus contemporains, ainsi qu'à toutes les approches, qu'elles soient littéraires, historiques ou linguistiques. Nous accueillerons également avec plaisir les propositions des doctorants et doctorantes.
Merci de faire parvenir vos propositions (environ 300 mots) ainsi qu'une courte biobibliographie à Guillaume COATALEN (guillaume.coatalen@uvsq.fr) et Blandine DEMOTZ (blandine.demotz@univ-lyon3.fr) avant le 1e décembre 2025.
Atelier
Études sur l'enfance / Childhood studies
Responsables de l’atelier
Yannick BELLENGER-MORVAN
Université de Reims
yannick.bellenger@univ-reims.fr
Virginie DOUGLAS
Université Le Havre
virginie.douglas@univ-lehavre.fr
Rose-May PHAM DINH
rm.phamdinh@wanadoo.fr
Nous avons le plaisir de vous adresser l’appel à communications de l’atelier « Études sur l'enfance / Childhood studies » pour le prochain congrès de la SAES qui aura lieu à l'Université de Poitiers du 3 au 5 juin 2026, autour du thème « Émancipations », qui s’inscrit assez facilement dans nos réflexions. Vous trouverez ici le texte de cadrage général, et ci-dessous quelques pistes possibles, mais non exhaustives.
- Émancipation / transgression / auto-détermination
- Émancipation sociale et parentale ; construction de soi
- Émancipation de l’individu, intégration dans un groupe, une bande ; marginalisation et rites de passage
- S’affranchir d’un « autorité » (famille / institution / auteur) et agentivité
- Émancipation et / par (la) consommation
- Émancipation des codes de représentation, des codes génériques et esthétiques; métafiction; fan fiction; émancipation par la traduction, l'adaptation, l'illustration
Il s'agira non seulement de s'intéresser à l'émancipation de la jeunesse (enfant / adolescent réel ou fictionnel) mais aussi d'explorer la possible émancipation des objets culturels qui lui sont adressés, de leur affranchissement d'une culture dominante dite adulte. Les approches pourront être autant civilisationnelles que littéraires. Le corpus envisagé peut embrasser le roman, l’album, le théâtre, le cinéma, la télévision et tout objet de la culture de l’enfance et de l’adolescence (jeux et jouets, entre autres).
Merci d'envoyer vos propositions de communications aux trois adresses ci-dessous, en anglais ou en français (300 mots accompagnés d'une courte bibliographie) ainsi qu'une brève présentation biographique au plus tard le 1er décembre 2025.
- Yannick BELLENGER-MORVAN
yannick.bellenger@univ-reims.fr - Virginie DOUGLAS
virginie.douglas@univ-lehavre.fr - Rose-May PHAM DINH
rm.phamdinh@wanadoo.fr
Atelier
Groupe d'Étude et de Recherche en Anglais de Spécialité
Responsables de l’atelier
Cédric SARRÉ
Sorbonne Université
cedric.sarre@sorbonne-universite.fr
Séverine WOZNIAK
Université de Lyon 2
severine.wozniak@univ-lyon2.fr
Le texte de cadrage général, disponible ici, soulève des pistes et des perspectives inspirantes pour notre atelier ASP-GERAS centré sur l'anglais de spécialité, aussi bien en ce qui concerne l’émancipation disciplinaire, discursive ou linguistique. Les propositions de communication (300 mots, bibliographie indicative de cinq titres maximum, affiliation institutionnelle et laboratoire) sont attendues avant le 30 novembre prochain.
- Cédric SARRÉ
cedric.sarre@sorbonne-universite.fr - Séverine WOZNIAK
severine.wozniak@univ-lyon2.fr
Atelier
Histoire des Idées
Responsables de l’atelier
Lucie RATAIL
Université de Lorraine
lucie.ratail@univ-lorraine.fr
Eleanor PARKIN-COATES
Université de Lorraine
eleanor.parkin-coates@univ-lorraine.fr
As pointed at by the official call for papers written by the organisers, the term ‘emancipation’ is eminently versatile. According to the definition provided by the Cambridge English Dictionary, ‘emancipation’ is ‘the act of freeing a person from another person’s control,’ a meaning which retraces the term’s origins in Roman Law, where it meant ‘the father’s legal act of accrediting maturity to his son’ (Lettow). In English, the term eventually became what Reinhart Koselleck calls ‘reflexive’ in the grammatical sense: ‘it was no longer about emancipating somebody else, but about emancipating or empowering oneself’ (Lettow).
A first way of considering this dialectic is to see it in terms of political emancipation and enfranchisement, or in terms of national emancipation in the context of decolonisation. In the discourse of emancipation, other issues emerge, in particular what Lila Abu-Lughod calls the ‘rhetoric of salvation’ and the frequent ideological, moral, political and discursive contrasts between liberator and liberated, saviour and saved, emancipator and emancipated. These discrepancies point towards the subsequent question of whether an individual, a people, or a nation have the means to emancipate themselves (Roberts), leading to re-evaluations of the notions of autonomy, freedom and agency.
This also links to the idea of collective agency as a means to emancipation (Blakeley), which may encourage people to reconsider the (political, moral, social) notions of universality and collectivity, following Rancière’s well-known distinction. Papers may alternately explore emancipation via the historical process, which Silvia Pierorasa describes as a dialogue with forgotten and/or erased memories and voices. Historiography, or the study of the writing of history, can enable such emancipation by encouraging more inclusive histories such as history from below, feminist approaches, and the study of minority groups.
Rancière also signalled the possibility of a social emancipation, particularly through aesthetics, and through what he called the fact of ‘co-sharing a common world’, which might enable the re-conception of society through the redefinition or abolition of its hierarchies. On the other hand, papers might take into consideration Bourdieu’s theory, and his belief that such ‘co-sharing’ conversely reinforces pre-existing relations of dominance (Tomès).
More specifically in link with the core of the history of ideas, people may perceive ideas themselves as a form of emancipation, the freedom to think and to express ideas as a means to emancipation. Certain worldviews and ambitions of emancipation may even be considered as utopias according to Karl Mannheim, if they seek to radically break with historical and social realities.
All these categories point towards the final idea of emancipation through pedagogy and didactics. Jacques Jacotot notably argued in the 18th century that over-explaining was detrimental to the students’ autonomous emancipation in their learning process. He was Rancière’s main source of inspiration in his theorisation and criticism of ‘guided’ emancipation, arguing in favour of individual autonomy in learning, enabling society to shake its systems of inequality.
In short, emancipation is alternately an idea and a fact, an ideal or potential reality and the actual breaking of norms, laws, systems, and structures. It takes its source in discourse, action, theory, and practice, and expresses itself through a multiplicity of media, actions and rhetoric, be they social, ideological, political, financial, legal, pedagogical, artistic, geographical and/or historical.
Papers may examine the notion of emancipation in the history of ideas from (but not restricted to) the following perspectives (and their limits):
- Emancipation via history
- Discourse(s) of emancipation
- Aesthetic Emancipation
- Political Emancipation
- Emancipation of Individuals, Peoples, Nations
- Economic Emancipation
- Gender and Sexual Emancipation
- Pedagogy as a Means to Emancipation
- Ideological Emancipation
Abstracts, in French or English, should be 300 words maximum in length and sent along with a short biographical note to Lucie RATAIL (lucie.ratail@univ-lorraine.fr) and Eleanor PARKIN-COATES (eleanor.parkin-coates@univ-lorraine.fr) before the 1st December.
Ph.D. candidates and Early Career Researchers are more than welcome to submit papers.
Atelier
Poets and Poetry
Laboratoire Ouvert sur l’œuvre Poétique
Responsables de l’atelier
Claire HÉLIE
Université de Lille
claire.helie@univ-lille.fr
Lacy RUMSEY
ENS Lyon
lacy.rumsey@ens-lyon.fr
For the 2026 “Poets and Poetry / LOOP” panel, papers are invited that fall within the remit of the general CFP on the topic of Emancipation.
In the spirit of Blake’s declaration, in the Preface to Jerusalem, that “Poetry Fetter’d, Fetters the Human Race!”, a welcome is extended to proposals that understand emancipation either thematically or formally – or, as Blake himself did, both thematically and formally.
The panel is thus open to papers that address the acts of, or struggles for, emancipation that poetry has represented, or has sought to advance; and will equally welcome those that investigate formal or generic norms by which poets have felt constrained, and from which they have sought to break free. Papers may touch on any relevant aspect, zone or period of poetry in English, or of English-speaking countries.
Possible topics include, but are not limited to:
- How does poetry, from Shelley through Mangan and Whitman to Brooks, Ginsberg, Rich and beyond, imagine emancipation or the emancipated citizen?
- How have excluded or oppressed classes or groups used poetry as a vehicle for emancipation?
- How have particular struggles for political freedom been represented, advanced or resisted in poetry? What different positions has religion occupied in emancipatory poetry?
- What other social, racial, sexual or community constraints and norms has poetry struggled against? Which preoccupy contemporary poets? How do different forms of emancipation interact? Are there ecological limits to emancipation (Craig Santos Perez)?
- What role have fetters, manacles, shackles and handcuffs (from Blake’s “mind-forg’d manacles” to Dunbar’s “Never again shall the manacles gall you”) played in constructing a poetics of emancipation?
- What have been the causes, modes or consequences of the rejection of formal constraints: rhyme (Milton’s prefatory note to Paradise Lost), metre (the free verse of Blake, Whitman, and the early Modernists), the left-hand margin, the page, the book, syntax, speech? Or of the swapping of one set of constraints for another: sprung rhythm (Hopkins), syllabic metres (Moore, Gunn), procedural poetry?
- How have poets sought to escape generic norms and constraints? What has been the role of hybrid genres such as concrete poetry, the verse novel (e.g. Vikram Seth, Liz Berry), the prose poem, or multi-generic works such as Claudia Rankine’s Citizen? Of works in dialect (e.g. William Barnes), Scots (e.g. Hugh MacDiarmid, Tom Leonard), patois (e.g. James Berry, Linton Kwesi Johnson, Benjamin Zephaniah)? Of works that include found material? Of works that combine different languages, from David Jones and Ezra Pound to Caroline Bergvall and Cathy Park Hong? Of small presses, little magazines and alternative performance spaces?
- Are formal and generic emancipation still live issues in contemporary poetry? Have such constraints lost their power?
- Is emancipation an operative concept in writing a history of poetry? Do succeeding generations seek freedom from the norms of their predecessors?
In addition, we would be particularly happy to receive proposals on the work of Tony Harrison (1937-2025).
Please send your abstracts and short bios to Claire HÉLIE (claire.helie@univ-lille.fr) and Lacy RUMSEY (lacy.rumsey@ens-lyon.fr) by Dec. 1. Notifications of acceptance will be sent by Dec. 8, 2025.
Atelier
Musique et cultures anglophones
Responsables de l’atelier
Julie MICHOT
Université de Lorraine
julie.michot@univ-lorraine.fr
David BOUSQUET
Université Bourgogne Europe
david.bousquet@u-bourgogne.fr
Jean SZLAMOWICZ
Université Bourgogne Europe
slam.univ@orange.fr
Jeremy TRANMER
Université de Lorraine
jeremy.tranmer@univ-lorraine.fr
Scroll down for the English version
Jean-François Lyotard affirme que : « L’histoire de la musique occidentale peut être pensée globalement comme le grand récit de l’émancipation du son. On dirait que les compositeurs cherchent à retrouver ce que peut le matériau sonore à travers les règles et les coutumes de la composition dont ils héritent » (Jean-François Lyotard, « Musique et postmodernité », Surfaces, 6. 1996). Au-delà du son et de la stricte composition musicale, l’émancipation en musique peut s’appréhender en lien avec une volonté d’affranchissement au plan culturel, sociétal ou encore politique. Outre les pistes proposées dans le texte de cadrage du congrès, on pourra s’interroger, entre autres, sur les aspects suivants.
- L’émancipation des contraintes stylistiques et formelles
Quand les normes sont perçues comme des contraintes, certains artistes cherchent à s’en émanciper, ce qui peut donner naissance à l’invention de nouveaux genres ou sous-genres (le punk et le post-punk, le free jazz, la musique contemporaine), à la fusion de genres traditionnellement perçus comme incompatibles (Queen et l’incorporation de l’opéra au rock, le mélange de rap et de métal dans la scène de Los Angeles des années 90), ou encore à des changements de style qui viennent briser l’image préconçue que se faisait le public d’un musicien donné (Bob Dylan et le passage à l’électrique ou à l’inverse les concerts acoustiques de groupes de rock/métal organisés par MTV, les différentes personae de David Bowie). Certains artistes ont également cherché à déconstruire les règles classiques de la composition et de l’harmonie tonale tout au long du vingtième siècle au sein de traditions musicales très diverses. Dans le domaine du cinéma, il arrive que des réalisateurs bousculent les normes établies par leurs choix de bande originale (Hitchcock et The Birds, dont la « musique » est exclusivement composée de cris d’oiseaux, certains produits par synthétiseur).
- L’émancipation des contraintes économiques et technologiques
Pour s’émanciper des géants de l’industrie du disque et de leur logique capitaliste, certains artistes adoptent une démarche DIY en créant leurs propres labels ou circuits de distribution alternatifs. Celle-ci est souvent associée au punk rock (Rough Trade, Postcard Records, etc.) mais se retrouve aussi dans les musiques afro-américaines ou jamaïcaines, ainsi que dans les musiques électroniques par exemple. Cette approche, parfois dite « underground », se manifeste également dans des usages alternatifs de la technologie qui visent à s’émanciper aussi bien des instruments traditionnels (par exemple dans la musique industrielle) que des méthodes d’enregistrement et de production (grâce notamment à l’avènement des « home studios » ou à d’autres approches « lo-fi »).
- L’émancipation des normes sociales et culturelles, ou d’une domination politique
À différentes époques, la musique a pu être un moyen, pour certaines catégories de la population, de s’affranchir de leur position subalterne ou marginalisée (les jeunes et le rock’n’roll, les Afro-Américains et la soul ou le rap, les Jamaïcains noirs et le reggae, etc.), ne serait-ce que symboliquement (les chants des esclaves sur les plantations de coton aux États-Unis). Dans d’autres cas, des musiciens se sont fait la voix de groupes opprimés (le folk et la lutte pour les droits civiques aux États-Unis dans les années 60, Beds are Burning de Midnight Oil pour prendre la défense des Aborigènes) ou des artistes ont vu leur musique utilisée par une communauté souhaitant s’émanciper (ABBA et le mouvement LGBT). Enfin, la musique a souvent un rôle clé au sein des sociétés marquées par le colonialisme et ses conséquences (les Irish Rebel Songs et la volonté de s’émanciper du joug britannique ; l’importance des musiciens dans la lutte contre l’apartheid).
- La musique et la contre-émancipation
La musique ne sert pas seulement à exprimer et soutenir des idées émancipatrices ; elle peut aussi jouer le rôle inverse en renforçant des stéréotypes (certains rappeurs ouvertement homophobes et/ou misogynes dans leurs textes) ou en incitant à la haine (certains groupes Oi! et la mouvance White Noise composée de divers groupes d’extrême droite qui jouent dans leurs concerts une musique ouvertement raciste). Elle peut également servir à renforcer les hiérarchies sociales, aussi bien par une fonction de distinction au sens de Bourdieu (comme dans le cas de la musique classique) que dans des subcultures musicales traditionnellement associées à des mouvements émancipateurs (qui reproduisent parfois des phénomènes de domination, par exemple en ce qui concerne la place des femmes ou des minorités).
Nous recueillerons des contributions traitant de tous les types et styles de musique provenant du monde anglophone, de la Renaissance à nos jours. Toutes les approches (musicologiques, civilisationnelles, littéraires, linguistiques, etc.) seront les bienvenues. Les propositions de communications de 300 mots maximum sont à envoyer aux organisateurs avant le 30 novembre 2025, accompagnées d’une note biographique de 100 mots.
- David BOUSQUET
david.bousquet@ube.fr - Julie MICHOT
julie.michot@univ-lorraine.fr - Jean SZLAMOWICZ
slam.univ@orange.fr - Jeremy TRANMER
jeremy.tranmer@univ-lorraine.fr
Bibliographie indicative
Callahan, Mat, Songs of Slavery and Emancipation, Jackson, MS, University Press of Mississippi, 2022.
Charle, C. (2015). Chapitre 6. « La difficile émancipation de la culture musicale », La dérégulation culturelle : Essai d’histoire des cultures en Europe au XIXe siècle, Presses Universitaires de France, pp. 263-312.
Doua, E. « Reggae, ideologies, and the struggle for emancipation in Africa », Hermès, La Revue, vol. 86, n° 1, 2020, pp. 158-163.
Gilles, G., « Le rock’n’roll étasunien des années 1950 et l’émancipation culturelle des adolescents », Académie de Versailles.
Gilroy, Paul. The Black Atlantic: Modernity and Double Consciousness. Harvard University Press, 1993.
Grassy, Elsa, et al., « Politiques des musiques populaires au XXIe siècle », numéro de la revue Volume!
Hebdige, Dick. Subculture: The Meaning of Style. Methuen, 1979.
Roch, A., Les musiques dans la Caraïbe et sa diaspora : identité, émancipation et réparation, 2024.
Rockwell, Elizabeth, “Songs of Slavery and Emancipation”, The Bulletin of the Society for American Music, vol. 50, n° 2, Spring 2024, pp. 19-21.
Wallace, John, « The Emancipation of the Trumpet: Louis Armstrong, and the influence of jazz on 20th Century Trumpet Performance and Composition: Changing the course of history », Scottish Music Review, vol. 1, n° 1, 2007: Indeterminacy and Technology.
Jean-François Lyotard states that: “The history of Western music can be thought of as a grand narrative of the emancipation of sound. It seems that composers seek to rediscover the potential of sound through the rules and customs of composition that they have inherited” (Jean-François Lyotard, « Musique et postmodernité », Surfaces, 6. 1996). Beyond sound and musical composition, emancipation in music can be understood in relation to a desire for cultural, societal or even political liberation. In addition to the ideas proposed in the congress’s general call for papers, the following aspects, among others, may be considered.
- Emancipation from stylistic and formal constraints
When norms are perceived as constraints, some artists seek to break free from them, which can lead to the invention of new genres or subgenres (punk and post-punk, free jazz, contemporary classical music), the fusion of genres traditionally perceived as incompatible (Queen and the incorporation of opera into rock, the mix of rap and metal in the Los Angeles scene of the 1990s), or even changes in style that break with the public's preconceived image of a given musician (Bob Dylan and his transition to electric music, or conversely, the acoustic concerts of rock/metal bands organised by MTV, the different personas of David Bowie). Throughout the 20th century, artists also sought to deconstruct the classical rules of composition and tonal harmony within a wide variety of musical traditions. In the field of cinema, directors sometimes challenge established norms with their choice of soundtrack (Hitchcock and The Birds, whose ‘music’ consists exclusively of bird cries, some of them produced by synthesisers).
- Emancipation from economic and technological constraints
To free themselves from the majors of the record industry and their capitalist logic, some artists have adopted a DIY approach by creating their own labels or alternative distribution channels. This is often associated with punk rock (Rough Trade, Postcard Records, etc.) but can also be found in African American and Jamaican music, as well as in electronic music, for instance. This approach, sometimes referred to as ‘underground’, is also evident in alternative uses of technology that aim to break free from traditional instruments (for example in industrial music) and recording and production methods (thanks in particular to the advent of home studios and other lo-fi approaches).
- Emancipation from social and cultural norms, or political domination
At different times in history, music has been a means for certain sections of the population to break free from their subordinate or marginalised position (young people and rock’n’roll, African Americans and soul or rap, black Jamaicans and reggae, etc.), if only symbolically (the songs of slaves on cotton plantations in the United States). In other cases, musicians have become the voice of oppressed groups (folk music and the Civil Rights struggle in the United States in the 1960s, Midnight Oil’s Beds are Burning in defence of the Aborigines), or artists have seen their music used by a community seeking emancipation (ABBA and the LGBT movement). Finally, music often plays a key role in societies marked by colonialism and its consequences (Irish Rebel Songs and the desire for emancipation from British rule; the importance of musicians in the struggle against apartheid).
- Music and counter-emancipation
Music is not only used to express and support emancipatory ideas; it can also play the opposite role by reinforcing stereotypes (certain rappers who are openly homophobic and/or misogynistic in their lyrics) or inciting hatred (certain Oi! bands and the White Noise movement, composed of various far-right groups who play openly racist music at their concerts). It can also serve to reinforce social hierarchies, both through a function of distinction in Bourdieu’s sense (as in the case of classical music) and in musical subcultures traditionally associated with emancipatory movements (which sometimes reproduce phenomena of domination, for example with regard to the place of women or minorities).
We welcome contributions dealing with all types and styles of music from the English-speaking world, from the Renaissance to the present day. All approaches (musicological, civilisational, literary, linguistic, etc.) are welcome. Proposals for papers of no more than 300 words should be sent to the organisers by 30 November 2025, with a 100-word biographical note.
- David BOUSQUET
david.bousquet@ube.fr - Julie MICHOT
julie.michot@univ-lorraine.fr - Jean SZLAMOWICZ
slam.univ@orange.fr - Jeremy TRANMER
jeremy.tranmer@univ-lorraine.fr
Select bibliography
Callahan, Mat, Songs of Slavery and Emancipation, Jackson, MS, University Press of Mississippi, 2022.
Charle, C. (2015). Chapitre 6. "La difficile émancipation de la culture musicale", La dérégulation culturelle : Essai d’histoire des cultures en Europe au XIXe siècle, Presses Universitaires de France, pp. 263-312.
Doua, E. “Reggae, ideologies, and the struggle for emancipation in Africa”, Hermès, La Revue, vol. 86, n° 1, 2020, pp. 158-163.
Gilles, G., "Le rock’n’roll étasunien des années 1950 et l’émancipation culturelle des adolescents", Académie de Versailles.
Gilroy, Paul. The Black Atlantic: Modernity and Double Consciousness. Harvard University Press, 1993.
Grassy, Elsa, et al., "Politiques des musiques populaires au XXIe siècle", numéro de la revue Volume!
Hebdige, Dick. Subculture: The Meaning of Style. Methuen, 1979.
Roch, A., Les musiques dans la Caraïbe et sa diaspora : identité, émancipation et réparation, 2024.
Rockwell, Elizabeth, “Songs of Slavery and Emancipation”, The Bulletin of the Society for American Music, vol. 50, n° 2, Spring 2024, pp. 19-21.
Wallace, John, “The Emancipation of the Trumpet: Louis Armstrong, and the influence of jazz on 20th Century Trumpet Performance and Composition: Changing the course of history”, Scottish Music Review, vol. 1, n° 1, 2007: Indeterminacy and Technology.
Atelier
Recherche sur les Arts Dramatiques Anglophones Contemporains
Responsables de l’atelier
Marianne DRUGEON
Université Paul-Valéry Montpellier 3
marianne.drugeon@univ-montp3.fr
Aloysia ROUSSEAU
Sorbonne Université
aloysia.rousseau@gmail.com
Nous avons le plaisir de vous transmettre l’appel à communications de l’atelier « Arts dramatiques anglophones contemporains (RADAC) » pour le prochain congrès de la SAES qui aura lieu à l’Université de Poitiers du 3 au 5 juin 2026 autour du thème « Émancipation ». Vous trouverez des pistes de réflexion ci-dessous ainsi que le texte de cadrage général. Merci d’envoyer vos propositions de communications en anglais ou en français (300 mots accompagnés d’une courte bibliographie) ainsi qu'une brève présentation biographique à Marianne DRUGEON (marianne.drugeon@univ-montp3.fr) et Aloysia ROUSSEAU (aloysia.rousseau@gmail.com) avant le 1er décembre 2025.
Axes de réflexion non-exhaustifs
- L'émancipation formelle et la manière dont les dramaturges et compagnies théâtrales s'affranchissent des codes de la pièce bien faite : théâtre de l'absurde, théâtre postdramatique, théâtre In-Yer-Face, théâtre verbatim, théâtre immersif, headphone theatre etc. sont autant de genres et de mouvements qui sont nés d'une volonté de rompre avec les normes établies.
- L'émancipation culturelle et la manière dont le théâtre anglophone contemporain rompt avec les normes de la culture savante (influence de la culture internet, des séries TV, jeux vidéos, etc.).
- Le théâtre comme performance qui s'affranchit du texte (écriture de plateau, improvisation) et/ou du langage (voir Cow/Deer qui se joue en ce moment au Royal Court), le théâtre qui s'affranchit de la salle de théâtre et se réinvente dans d'autres lieux.
- Dans une perspective thématique et idéologique, les représentations théâtrales de personnages opprimés et/ou libérés.
- Dans une perspective sociologique, les contraintes économiques auxquelles font face les institutions culturelles et le degré de liberté qu'elles s'autorisent dans la programmation, les choix esthétiques, de format etc., les contraintes politiques et le poids de la censure et de l'autocensure.
- La relation avec le public: l'émancipation des spectatrices et spectateurs (théorie et pratique, perspectives et limites); un théâtre qui s'émancipe de son public (théâtre virtuel, théâtre en ligne, one-to-one, etc.) ou qui se libère des attentes/exigences du public.
Atelier
Queering Emancipation: Breaking Gender & Genre Limits in Anglophone Contexts
Responsables de l’atelier
Amy WELLS
Université de Caen
amy.wells@unicaen.fr
Margaret GILLESPIE
Université Marie et Louis Pasteur
margaret.gillespie@univ-fcomte.fr
Re-thinking modes and representations of queer and gender emancipation in the English-speaking world.
From the perspective of gender studies, it might be tempting to view women’s and queer emancipation through a teleological lens as a (relatively) seamless trajectory towards equality, rights and social acceptance — a path shaped by activism and resistance, leading towards more enlightened and nuanced understandings of alternative sexualities and liberated expressions of womanhood.
Yet as the recent social and legislative anti-trans backlash, including from other sexually marginalized groups, has demonstrated all too readily, such a model is no longer sustainable (if it ever was). The emergence of a newly empowered masculinism has shaken cis women’s rights to the core, as US anti-abortion legislation has shown, while the success of the #tradwife movement might question the perennity of feminist givens.
From a literary perspective, fictional characters have equally contributed to queering emancipation, from both gender and genre norms. Modernists, especially, such as Djuna Barnes and Virginia Woolf, have written works that defy linear fictions and binary protagonists. Women’s, queer and trans life writing has liberated stories of selfhood from patriarchal, heterosexual and cis normativity. Visual and media studies, particularly through those series available via streaming, have also contributed to creating non-binary and non-traditional narratives, such as RuPaul’s Drag Race, Pose, or Tales of the City. Additionally, the rewriting of classical tales with gender reversals, such as Lucy Lui as Dr. Watson in Elementary, has freed writers’ and viewers’ imaginations to recast favorite stories in queer ways.
LGBTQIA+ and feminist discourses similarly constitute a form of liberation from dominant linguistic and discursive norms, while the use of non-binary pronouns and the revision of gender categories further call into question language conventions. By subverting hegemonic discourse, these liberatory strategies engender new discursive representations and render visible hitherto marginalized identities
However, taking inspiration from the 1990 turn created by Judith Butler’s Gender Trouble and Eve Sedgwick’s Epistemology of the Closet, not to mention Butler’s more recent Who's Afraid of Gender? (2024) a closer look at history shows how women’s and queer emancipation has never been a “straight path”: in the USA, 60 years of feminist campaigning failed to ratify the ERA, in Ireland, independence from the UK heralded the rise of the Catholic church returning women to the hearth, with the role of the “mother in the home” still enshrined in the state constitution today, while the radical, plural promise of Stonewall in 1969 has arguably given way to social assimilation and political conformity in the twenty-first century. The interventions of intersectional theorists such as bell hooks and Kimberle Crenshaw who fought to expand women’s and queer liberation beyond the confines of white middle-class feminism exposed the glaring limits of existing models of gender emancipation
With this in mind, this workshop proposes to take a critical look, or to queer, the notion of emancipation. Just as queer sexuality questions clearly defined gender identities, so using queering as a cultural practice invites to complicate familiar paradigms and question well-worn narratives, altering and enriching mainstream visions of liberation.
Topics and issues to be addressed may include but are not limited to the following:
- Expressions of queer emancipation
- Modes of feminist/ queer / trans resistance to the recent conservative backlash
- Queer art and activism
- Questioning or “queering” conventional tropes of emancipation
- Black feminism
- Breaking gender and genre limits in cinema and the visual arts
- Emancipating discourse from linguistic norms
- Queering of traditional narrative forms (fairy & folk tales, myth, legends…)
- LGBTQIA+ and women’s life writing as gender emancipation
- “Liberating” past LGBTQIA+ and women’s texts from literary obscurity
- Reassessing the domestic sphere as a space of emancipation
- Emancipation through Jack Halberstam’s “Gaga Feminism” (2012)
- Gay marriage: freedom from stigma or retreat into conformity?
- Neo-liberal recuperation of emancipatory impetuses (e.g. designer “We should all be feminists” or “Save the Dolls” T-shirts)
Submission deadline
Please send your abstracts (250-300 words in French or English together with a brief bio-bibliography) by 30th November to:
- Amy D. WELLS
amy.wells@unicaen.fr - Margaret GILLESPIE
margaret.gillespie@univ-fcomte.fr
Atelier
Société Angliciste Arts Images Textes
Responsables de l’atelier
Isabelle GADOIN
Université Sorbonne Nouvelle
isabelle.gadoin@sorbonne-nouvelle.fr
Liliane LOUVEL
Université de Poitiers
liliane.louvel@wanadoo.fr
La société SAIT (Société Angliciste Arts Images Textes) tiendra un atelier lors du 65e Congrès de la SAES, organisé à l'Université de Poitiers, du 3 au 5 juin 2026, autour du thème Émancipation. Nous serons heureux d'accueillir vos propositions de communications sur intertextualités / intermédialités – nous recopions ci-dessous la partie du CFP du Congrès consacrée aux questions visuelles et intermédiales. Les propositions de communication (250 mots à 500 mots, accompagnés d’une notice de présentation biobibliographie) sont à envoyer avant le 15 novembre à :
- Isabelle GADOIN
isabelle.gadoin@sorbonne-nouvelle.fr - Liliane LOUVEL
liliane.louvel@wanadoo.fr
CFP du Congrès
[…] C’est avec l’image et les arts que se termine cet appel. Leur place souvent hétérotopique dans nos institutions éducatives témoigne de leur potentiel émancipateur et de leur capacité à nous affranchir des partages disciplinaires traditionnels. Parce que l’image est irréductible au texte mais entre en dialogue avec lui, parce que les arts reposent sur une relation esthétique qui lie l’individu à l’œuvre et peut être partagée, ce congrès accueillera des communications placées sous le signe du déplacement, de la translation et des dynamiques d’identification et de communication en tant qu’elles ont une valeur émancipatrice. Qu’il s’agisse de la réévaluation des récits et des hiérarchies de l’art canonique, de la découverte d’artistes et de la représentation de sujets invisibilisés, ou encore du recours à de nouveaux médiums, les travaux porteront sur tous types de productions (y compris générées par l’IA) dans les cultures visuelles, sonores et musicales.
Le rapport à la tradition et au canon pourra être interrogé dans une perspective multimodale et intermédiale, à travers les processus de reprises, d’adaptation et de transmédialité, de la série télévisuelle à l’illustration, du roman graphique au jeu vidéo – des objets de recherche dont la constitution même résulte d’une émancipation. Ce sont aussi les espaces de création, d’exposition et de monstration qui feront l’objet des analyses, et en particulier les politiques culturelles visant à décoloniser le musée et l’art public tel que la statuaire. On y verra également un renouvellement des pratiques intermédiales, si l’on songe à la réécriture des cartels comme révision de l’ekphrasis. À travers l’exemple du musée, c’est aussi l’accessibilité qui sera abordée, en tant qu’elle ouvre les espaces d’exposition aux publics empêchés et repose sur des outils de médiation multimodale.
Le visuel (au sens large) étant souvent pensé, à tort ou à raison, comme un mode hégémonique de saisie du réel et de construction esthétique, son historicité sera étudiée à travers certains genres comme le paysage, et pourra ouvrir sur une perspective élargie, polysensorielle et environnementale, fondée sur les apports des tournants écocritique, affectif ou haptique.
Atelier
Société d'Études Anglo-Américaines du XVIIe et XVIIIe siècles
Responsables de l’atelier
Élodie PEYROL-KLEIBER
Université de Poitiers
elodie.peyrol.kleiber@univ-poitiers.fr
Lisa ARAB
Université de Poitiers
lisa.arab@univ-poitiers.fr
Pierre LURBE
pierrelurbe@gmail.com
À l'occasion du prochain congrès de la SAES, qui aura lieu du 3 au 5 juin 2026 à l'université de Poitiers, l'atelier de la Société d'Études Anglo-Américaines du XVIIe et XVIIIe siècles accueillera des communications portant sur le thème retenu cette année, « Émancipation ». Le texte de cadrage est disponible à cette adresse.
Les propositions de communication, en français ou en anglais, d’une longueur de 250 mots environ, ainsi qu’une courte biobibliographie (250 mots maximum), sont à envoyer simultanément à Élodie PEYROL-KLEIBER (elodie.peyrol.kleiber@univ-poitiers.fr), à Lisa ARAB (lisa.arab@univ-poitiers.fr) et à Pierre LURBE (pierrelurbe@gmail.com) avant le 8 décembre 2025.
Les travaux qui seront présentés dans le cadre de notre atelier ont vocation à être publiés, après expertise selon la procédure habituelle, dans la Revue XVII-XVIII. Les articles soumis pour publication devront respecter les normes de rédaction figurant sur le site de la Revue. Ils seront accompagnés d'un résumé en anglais et en français, de 5 mots-clés en anglais et en français, ainsi que d'une courte notice bio-bibliographique, et devront être remis à cette adresse : rseaa@1718.fr avant le 1er novembre 2026.
Atelier
Société d’Études Anglaises Contemporaines
La Nouvelle de langue anglaise
Responsables de l’atelier
Vanessa GUIGNERY
ENS Lyon
vanessa.guignery@ens-lyon.fr
Gérald PREHER
Université d’Artois
gerald.preher@univ-artois.fr
The notion of emancipation is commonly associated with a release from legal, social, political, economic, cultural, religious, sexual or moral restraint to gain autonomy and self-determination. In Charles Bingham and Gert Biesta’s words, emancipation “literally means to give away ownership (ex: away; mancipum: ownership)” and more broadly “to relinquish one’s authority over someone.” Simon Susen notes that while in Roman law, the term was “used primarily as a technical term referring to the granting of legal rights”, in the modern era, “the emphasis shifted from a person’s (passive) obtainment of legal rights to a subject’s (active) self-liberation from disempowering forms of control.” The term is frequently used in relation to the abolition of slavery (following Abraham Lincoln’s Emancipation Proclamation of 1 January 1863) as well as to various movements, revolts or reforms which have led to the emancipation of populations who had formerly been alienated or deprived of their rights. The quest for emancipation is thus characterized by resistance, opposition and insurrection against the pressures of established orders and dominant groups. For Jacques Rancière, “Emancipation is the way out of a situation of minority”; it means “breaking out of the established hierarchies, proposing a space of equality, playful and subversive, to replace the dominant order of inequalities”.
In literature and the visual arts, emancipation can be portrayed through defiance against oppressive structures relating to race, class, gender, language, moral values or political ideas but it can also be embodied in form itself through a rejection of established conventions. Contributors to this workshop are invited to explore how works of art thematically challenge social, ethnic, linguistic, political and gender assignments to escape constraining frames and hegemonic discourses, and achieve enfranchisement. They may, for instance, examine how writers interested in processes of emancipation have addressed the topic of slavery as in Andrea Levy’s The Long Song (2010), Caryl Phillips’s Cambridge (1991) or Ursula K. Le Guin’s novella “A Woman’s Liberation” (1995). In terms of gender, one is reminded of Virginia Woolf’s statement in A Room of One’s Own (1929): “The history of men’s opposition to women’s emancipation is more interesting perhaps than the story of that emancipation itself.” While in 1962, Doris Lessing’s The Golden Notebook was celebrated as a pioneering work of female emancipation, contemporary texts by Jeanette Winterson or Ali Smith portray powerful female or non-binary characters breaking free from patriarchal models. In the United States, Kate Chopin’s short stories show a constant preoccupation with emancipation, which originated in a sketch entitled “Emancipation. A Life Fable” that she wrote at the age of eighteen and which features an animal leaving the cage where it has always lived. Likewise, in “The Story of an Hour” (1894), which calls to mind Nathaniel Hawthorne’s tale “The Wives of the Dead” (1831), Chopin’s female protagonist believes she is free of marital obligations—another form of cage—when she is wrongly informed that her husband has died. Her freedom is short-lived and when the husband returns, the wife has a heart attack… Trying to find a room and a voice of one’s own relates to emancipation strategies also—Alice Munro’s female character in “The Office” (Dance of the Happy Shades, 1968) or Joan Williams’s Amy in “Vistas” (Pariah and Other Stories, 1983) are examples of creative women who feel the need to move away from the confines of home so as to bloom artistically. Emancipation can equally concern a liberation from one’s social class and pertain to language when writers steer away from the accepted norms of Standard English (as in James Kelman’s 1994 novel How Late It Was, How Late, or in the work of the poet Bob Beagrie). Contributors may also analyse the ways in which the emancipation of oppressed or subaltern groups or individuals is conveyed narratively and linguistically through a shift from silence, absence and invisibility to the emergence of discordant and powerful emancipated voices and bodies. They may reflect on the means women writers use to “resist amnesia,” as Adrienne Rich puts it, and fight for “the particularity and commonality of this vast turbulence of female becoming, which is continually being erased or generalized.”
Examining emancipation entails reflecting about one’s position in relation to canonical works and forms. Contributors are thus invited to examine the ways in which innovative literary and artistic movements (modernism, expressionism, the avant-gardes, postmodernism….) have developed in an effort to emancipate from former models or modes in order to create something new. Writers and artists have defied existing norms and conventions, emancipating from what they perceive as dominant and, in some cases, exhausted forms or genres to experiment with innovative and hybrid modalities. Escaping the straitjacket of watertight literary categories set by publishers, booksellers or theatre producers, and sometimes expected by reviewers, they can opt for polygeneric forms such as the stoku invented by Ben Okri (a mixture of story and haiku), playfully blur the lines between fiction and non-fiction as in Virginia Woolf’s imaginative biography of Elizabeth Barrett Browning’s cocket spaniel Flush (1933), combine prose and verse as in Bernardine Evaristo’s semi-autobiographical novel-in-verse Lara (1997), blend fiction, history, biography and essay as in Julian Barnes’s Elizabeth Finch (2022), or experiment with new forms of theatre by breaking the fourth wall and removing the stage as in immersive theatre. In The Emancipated Spectator, Jacques Rancière notes that emancipation means “the blurring of the opposition between those who look and those who act,” thus challenging the hierarchy between the artist as master and the audience as pupil. Another manifestation of emancipation can be found in film or theatre adaptations of canonical works that deliberately depart from the original. In the visual arts, emancipation may occur in space itself when artists turn away from traditional art galleries and museums to occupy alternative sites. In Pour une esthétique de l’émancipation, Isabelle Alfonsi suggests breaking out of processes that tend to homogenize and universalize artistic experiences, in order to welcome practices that emancipate from dominating models.
Contributors interested in the genre of short story may reflect on the choice of that genre by writers intent on resisting the pressure of market-oriented publication requirements, who have turned their backs on the dominant genre of the novel to privilege the short story as Alice Munro famously did. Following Marcel Thoene’s contention that “acts of emancipation – in themselves renegotiations of the spatial category of hierarchy – are heavily informed by space and spatiality,” it could therefore be stimulating to reflect upon the short story in relation to other genres. Since many writers let passages from novels in-progress emancipate in the pages of magazines and newspapers, contributors may decide to consider those publications as independent pieces and discuss how they were redesigned to fit the genre. The idea of a particular design also comes to mind when considering New Women writers who, according to Ruth Robbins “adopted the short story form as a key mode in their struggle for self-expression and social emancipation.” This could be applied to other groups of short story writers such as African Americans who recorded their experience from bondage to freedom, or postcolonial authors who envisage their relationship to the Empire.
This workshop organised jointly by the Société d’Études Anglaises Contemporaines (SEAC) and the Journal of the Short Story in English welcomes proposals that address the notion of emancipation from a wide range of perspectives, the directions suggested above being non-exclusive. Papers may take as their focus British literature and visual arts of the 20th and the 21st centuries. Contributors may also turn to the genre of the short story in English from the 19th to the 21st centuries.
Proposals for papers in English (300 words & short bibliography) and a brief biographical note should be sent jointly to Vanessa GUIGNERY (vanessa.guignery@ens-lyon.fr) and Gérald PREHER (gerald.preher@univ-artois.fr) before November 30th 2025.
Papers will be submitted for publication to the peer-reviewed journals Études britanniques contemporaines or The Journal of the Short Story in English.
Atelier
Société d’Étude de la Littérature de Voyage du monde Anglophone
Responsables de l’atelier
Julie GAY
Université du Littoral Côte d'Opale
julie.gay@univ-littoral.fr
Juliette POCHELU
Université Bordeaux-Montaigne
juliette.pochelu@etu.u-bordeaux-montaigne.fr
Claire MCKEOWN
Université de Lorraine
claire.mckeown@univ-lorraine.fr
Nous avons le plaisir de vous transmettre l'appel à communications pour l'atelier SELVA (Société d'Étude de la Littérature de Voyage du monde Anglophone) du prochain congrès de la SAES, qui aura lieu à Poitiers du 3 au 5 juin 2026. La thématique retenue pour le congrès, « Émancipation », dont vous trouverez le texte de cadrage ici, se prête particulièrement bien à des réflexions sur la littérature de voyage, théoriques ou pratiques. Nous accueillerons des interventions en français mais les communications en anglais seront privilégiées.
Merci d’envoyer avant le 30 novembre un titre et un bref descriptif, ainsi qu’une notice biographique, à Julie GAY (julie.gay@univ-littoral.fr), Juliette POCHELU (juliette.pochelu@etu.u-bordeaux-montaigne.fr) et Claire MCKEOWN (claire.mckeown@univ-lorraine.fr).
Atelier
Société d’Études des Mondes Imaginaires de la Sphère Anglophone
Responsables de l’atelier
Aurélie THIRIA-MEULEMANS
Université de Picardie Jules Verne
aurelie.thiria-meulemans@u-picardie.fr
Laure BLANCHEMAIN-FAUCON
Université Toulouse Jean Jaurès 2
laure.blanchemain-faucon@univ-tlse2.fr
Hélène MACHINAL
Université Rennes 2
helene.machinal@univ-rennes2.fr
Please scroll down for English version
Par définition, les fictions de l’imaginaire entretiennent des rapports complexes avec le réel et ouvrent des perspectives, questionnant le présent à travers la représentation de mondes plus ou moins lointains : mondes fantastiques, merveilleux, horrifiques, parallèles, futurs, qui se font terrains d’exploration des possibles. Elles peuvent donc constituer un vecteur puissant d’émancipation, par les possibilités qu’elles offrent de dépasser les limites imposées par le réel et les diverses normes qu’elles impliquent.
En outre, les fictions de l’imaginaire sont souvent vectrices de valeurs d’émancipation, depuis les romans d’apprentissages canoniques (Dune, Earthsea, Percy Jackson) mettant en scène des personnages centraux qui se libèrent du monde de l’enfance en remettant en cause les pratiques et principes des générations précédentes, aux grandes sagas rejouant les luttes politiques d’émancipation (Star Wars et l’indépendance américaine), en passant, plus récemment, par le réinvestissement des genres de l’horreur et du gothique pour promouvoir les droits de groupes sociaux opprimés (Get Out de Jordan Peele, Last Night in Soho d’Edgar Wright ou encore Model Home de Rivers Solomon). Ces derniers exemples posent, d’ailleurs, la question de l’émancipation vis-à-vis d’un genre, littéraire, cinématographique, ou autre, ou de la réutilisation de ses codes contre l’idéologie qu’il véhiculait au départ. Ainsi la science-fiction s’est-elle partiellement affranchie, depuis la fin du XXe siècle, des héros virilistes de l’âge d’or des pulps. En outre, à l’opposé de ces émancipations salvatrices, les fictions de l’imaginaire mettent également en scène des émancipations dangereuses, cauchemardesques, voire dystopiques comme celle des machines et autres créatures et entités artificielles, du monstre de Frankenstein au Djihad butlérien de Frank Herbert, en passant par les réplicant.es de Do Androids Dream of Electric Sheep / Blade Runner ou les androïdes de Westworld.
On pourra, par ailleurs, s’intéresser aux enjeux éthiques des séries, liés à leur diffusion de masse (Sandra Laugier), et aux stratégies d’utilisation de fictions populaires de l’imaginaire au service de luttes politiques (cf. le célèbre « Gandalf for President » sur les campus étatsuniens ou « Summer is coming » dans les marches pour le climat). A rebours de ces pratiques, les fictions de l’imaginaire n’exploitent-elles pas également le versant sombre et paresseux de l’émancipation : l’escapism ?
Enfin, la création de mondes imaginaires passe souvent désormais par une transmédialité croissante, où la question de l’émancipation apparaît sous une autre forme. On pourra en effet étudier la manière dont l’expansion que permet le développement transmédial dépasse la simple reproduction de l’identique, comme dans des séries télévisées et films qui adaptent des romans (Lord of the Rings, Game of Thrones) ou des jeux vidéo (The Last of Us).
Les propositions de communications pourront traiter, entre autres, des questions suivantes : dans quelle mesure les fictions de l’imaginaire permettent-elles une remise en cause des codes génériques et esthétiques ? Peuvent-elles s’émanciper de leurs débuts ? On peut, par exemple, proposer une approche féministe de la SF en la redéfinissant, comme l’a fait Donna J. Haraway, comme étant à la fois Science-Fiction, mais aussi « speculative fabulation, string figures, speculative feminism, science fact, so far ». La création de ces mondes imaginaires peut-elle offrir une résistance aux rapports hégémoniques qui prédominent dans nos sociétés et opérer des décentrements ? Cette exploration des possibles se cantonne-t-elle à l’imaginaire ou peut- elle favoriser de réels changements ?
Merci d’envoyer vos propositions de communication ainsi qu’une courte notice bio- bibliographique avant le 1er décembre à :
- Aurélie THIRIA-MEULEMANS
aurelie.thiria-meulemans@u-picardie.fr - Laure BLANCHEMAIN-FAUCON
laure.blanchemain-faucon@univ-tlse2.fr - Hélène MACHINAL
helene.machinal@univ-rennes2.fr
By definition, fictions of the imagination, entertaining complex relations with reality, open up new perspectives by questioning the present through the exploration of more or less distant worlds – fantasy, horrific, gothic, parallel or futuristic worlds – and by asking the question “What if?” As a result, they can be a powerful vehicle for emancipation, presenting opportunities to “go where no [one] has gone before” and leave behind reality and its norms.
Fictions of the imagination also champion emancipatory values, from acclaimed coming-of-age novels (Dune, Earthsea, Percy Jackson) featuring protagonists who break free from the world of childhood by challenging the restricting practices and principles of previous generations, to the great sagas that re-enact political fights for emancipation (Star Wars and the American war of independence) and more recently, the fictions revisiting the gothic and horror genres to defend the rights of oppressed social groups (Get Out by Jordan Peele, Last Night in Soho by Edgar Wright or Model Home by Rivers Solomon). With those fictions, one might also wonder how emancipation may imply taking distance from specific genres in literature, cinema or other fields; or how those generic codes can also be used to counter the ideology they originally conveyed. Since the late twentieth century, science-fiction has thus partially freed itself from the square-jawed heroes of the golden age of pulp magazines. By contrast with such liberating emancipations, one can also think of the fictions that depict dangerous, nightmarish, or even dystopian emancipations, such as those of machines or artificial creatures and entities, from the monster in Frankenstein to Frank Herbert’s Butlerian Jihad, to the replicants of Do Androids Dream of Electric Sheep / Blade Runner or the androids in Westworld.
The ethical questions raised by TV series and their mass distribution (Sandra Laugier) may be addressed, as well as the strategic uses of popular fictions of the imagination in political struggles (cf. posters reading “Gandalf for President” on US campuses, or “Summer is coming” in climate marches). Conversely, can’t the fictions of the imagination also be said to thrive on the dark and lazy side of emancipation – escapism?
Lastly, the creation of imaginary worlds is now more often than not a transmedial adventure, which raises the question of emancipation from yet another angle. Participants are invited to study the way expansion allowed by transmedial development goes beyond identical reproduction, as in the films and series adapting novels (Lord of the Rings, Game of Thrones) or video games (The Last of Us). Among other topics, we invite paper proposals dealing with the following issues – to what extent do fictions of the imagination challenge pre-existing aesthetic and generic codes? Can they break free from their origins? One could offer a feminist approach to SF, in the same way as
Donna Haraway proposed her own definition of it as “speculative fabulation, string figures, speculative feminism, science fact, so far.” Can the creation of these speculative fictions offer a mode of resistance to the various dominations at work in our societies? Does this exploration remain within the realm of the imagination or can it result in some real changes?
Please send your paper proposals, along with a short bio, before December 1st to:
- Aurélie THIRIA-MEULEMANS
aurelie.thiria-meulemans@u-picardie.fr - Laure BLANCHEMAIN-FAUCON
laure.blanchemain-faucon@univ-tlse2.fr - Hélène MACHINAL
helene.machinal@univ-rennes2.fr
Atelier
Modernist Emancipations
Responsables de l’atelier
Anne BESNAULT
Université de Rouen
anne.besnault@univ-rouen.fr
Naomi TOTH
Université Paris Nanterre
ntoth@parisnanterre.fr
How shocking and yet how wonderful it was to discover that these real things, Sunday Luncheons, Sunday walks, country houses, and tablecloths were not entirely real, were indeed half phantoms, and the damnation which visited the disbeliever in them was only a sense of illegitimate freedom. What now takes the place of those things I wonder, those real, standard things? Men perhaps, should you be a woman; the masculine point of view which governs our lives, which sets the standard, which establishes Whitaker's Table of Precedency, which has become, I suppose, since the war half a phantom to many men and women, which soon, one may hope, will be laughed into the dustbin where the phantoms go, the mahogany sideboards and the Landseer prints, Gods and Devils, Hell and so forth, leaving us all with an intoxicating sense of illegitimate freedom— if freedom exists... (Virginia WOOLF, “The Mark on the Wall”, 1917)
Shaped in the shadow of the First World War, this quotation captures both the aspirations and doubts of an entire era. It points to the power of alternative modes of perception and expression to challenge social conventions, power hierarchies and inherited cultural norms which the experience of historical trauma had profoundly questioned. Modernist aesthetic production and cultural practices indeed intersected with, though did not fully mirror, the political struggles for emancipation that so characterized the first decades of the 20th century on both sides of the Atlantic and across the globe. Yet the possibility that that “freedom”, however imagined, might be ambivalent or unattainable for all, is clearly present amongst modernist artists, writers, and critics. Well before New Modernist Studies in the 1990s underscored that modernism – though bound up with the rhetoric of liberation in art, experience, and politics – was never an unambiguous force of emancipation, its fault lines were already visible. To examine “modernist emancipations” is to reflect on the ways liberating energy expressed itself – through its strategies, forms, and achievements, but it also calls for a consideration of its contradictions, limits and failures. We invite papers which consider these questions within the work of a single artist or in the conversations, debates and conflicts connecting several artists and generations.
Organised jointly by the Société d’Études Woolfiennes (SEW) and the Société d’Études Modernistes (SEM), this workshop invites proposals that address the notion of emancipation from a diverse range of perspectives (aesthetic, social, ideological, political, material...), across forms, genres, media, and geographic borders. We are particularly interested in papers exploring the contradictions inherent in modernist thought and practice around emancipation.
Proposals for papers in English (300 words & short bibliography) and a brief biographical note should be sent jointly to Anne BESNAULT (anne.besnault@univ-rouen.fr) and Naomi TOTH (ntoth@parisnanterre.fr) before November 30th 2025.
Atelier
Société d’Études des Pays du Commonwealth
Emancipation in postcolonial perspectives
Responsables de l’atelier
Camille MARTINERIEUniversité Paris 13
camille.martinerie@univ-paris13.fr
If Western discourses of modernity, progress, and development have long been problematised by postcolonial scholars as vehicles of neocolonial domination in a globalized economy and often bolstered by local elites reproducing domination structures, they nonetheless continue to be mobilised—sometimes uncritically—as narratives of emancipation within former colonies. This enduring ambivalence invites renewed scrutiny of the emancipatory claims made by various ideological projects.
Our workshop seeks to explore these tensions through a threefold thematic framework:
(i) Intersectional historical re-readings of emancipations in (post)colonial contexts
We invite contributions that revisit the histories of emancipatory movements, figures, events, and texts, from an intersectional perspective with a particular focus on their political, social, and economic limits. Special attention may be paid to:
- Feminist and queer critiques of nationalist movements and their exclusions
- The roles played by women, indigenous communities, and other subaltern actors in shaping emancipatory discourses
- Histories of resistance led by workers, peasants, or marginalised castes and ethnic groups within broader anticolonial struggles
- The Commonwealth as a site of contested memory, cultural diplomacy, and postcolonial governance
- Intersections between religious reform movements and anticolonial activism
- The impact of education, language, and literacy on the formation of counter-hegemonic consciousness
- Oral histories, autobiographies, and community archives as tools for recovering alternative emancipatory narratives
- Transnational solidarities across colonial and racial boundaries (e.g. Pan-Africanism, Afro-Asian solidarities, or diasporic activism)
- Comparative approaches to anticolonial thought and praxis across different imperial formations (British, French, Portuguese, etc.)
(ii) Critical evaluations of Western emancipatory discourses
This axis welcomes analyses of modernist, developmentalist, nationalist, humanist, socialist, or neoliberal discourses as they have shaped—often problematically—postcolonial societies both before and after formal decolonisation. Contributions may examine how these frameworks have been adopted, contested, or reconfigured in local contexts. Possible angles include (but are not limited to):
- The role of NGOs, international aid, or development agencies in shaping postcolonial futures
- Local appropriations or rejections of Marxism, liberal democracy, or human rights rhetoric
- Nation-building projects that reproduce colonial hierarchies under the guise of modernity
- Tensions between indigenous knowledge systems and imported models of governance or education
- The deployment of “emancipatory” language by authoritarian regimes or corporate actors
- Cultural representations (literature, cinema, art) that reflect or resist Western normative ideals
(iii) Theorising emancipation beyond the postcolonial canon
Finally, we encourage papers that challenge or expand the boundaries of postcolonial theory by drawing on indigenous, decolonial, or intersectional approaches to emancipation (i.e “epistemic decolonization”). This may include critiques of postcolonial studies itself or alternative frameworks to think liberation in contemporary contexts (e.g., feminist, queer, anti-racist, or climate justice perspectives but also connected history perspectives). Possible angles include (but are not limited to):
- Using indigenous philosophies or cosmologies to rethink freedom and responsibility
- Feminist or queer critiques of nationalist or religious visions of postcolonial identity
- Afro-diasporic, Latin American, or Asian contributions to decolonial theory
- Case studies of environmental or climate justice movements as emancipatory practices
- The politics of translation and multilingualism as tools of epistemic emancipation
- Interrogations of the postcolonial canon itself: who speaks, for whom, and to what end?
Submission deadline
Proposals (about 300 words with a brief bio-bibliography) are expected by 1 December 2025 to:
- Camille MARTINERIE
camille.martinerie@univ-paris13.fr - Bernard CROS
bernard.cros02@univ-paris8.fr
Select bibliography
Bhabha, H.K. (1994) The Location of Culture. London: Routledge.
Connell, R. (2014) “Using southern theory: Decolonizing social thought in theory, research and application,” Planning Theory, 13(2), pp. 210–223.
Connell, R. et al. (2016) “Toward a global sociology of knowledge: Post-colonial realities and intellectual practices,” International Sociology, 32.
Craggs, R. and Wintle, C. (eds.) (2016) Cultures of decolonisation: Transnational productions and practices, 1945–70. Manchester University Press (Accessed: October 5, 2023).
Dussel, E. (1998) “Beyond Eurocentrism: the world- system and the limits of modernity,” in F. Jameson and M. Miyoshi (eds.) The Cultures of Globalization. Durham: Duke University Press.
Doble, Josh, Liam Liburd, and Emma Parker, eds. British culture after empire: Race, decolonisation and migration since 1945. Vol. 197. Manchester University Press, 2023.
Gandhi, L. (1998) Postcolonial Theory. Sydney: Allen&Unwin.
de Sousa Santos, B. (2016) Epistemologies of the South: justice against epistemicide.
Spivak, G.C. (1994) “Can the Subaltern speak?,” in P. Williams and L. Chirsman (eds.) Colonial discourse and post-colonial theory: A reader. New York: Harvester/Wheatsheaf, pp. 66–111.
Veracini, L. (2011) “Introducing: settler colonial studies,” Settler Colonial Studies, 1(1), pp. 1–12.
wa Thiong’o, N. (1993) Moving the Center: the Struggle for Cultural Freedoms. James Currey.
Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle
alexandra.poulain@sorbonne-nouvelle.fr
The notion of emancipation has ambivalent implications and occupies a complex and contested space in postcolonial theory, literature and art. On the one hand, emancipation is linked to histories of anticolonial struggles, and contiguous with the concepts of liberation, decolonization, and resistance. While “resistance” connotes struggle, “liberation” indicates the desired achievement of the struggle, and “decolonization” names a structural undoing, “emancipation” marks an ongoing, often uneasy process of becoming free. Beyond formal decolonization, emancipatory struggles continue in the context of what Anibal Quijano terms “coloniality”—the enduring institutional, cultural and epistemic structures of colonial times which continue to perpetrate multiple forms of oppression in allegedly “postcolonial” countries.
-
-
- Narratives of emancipation
- The limits of emancipation: narratives of post-independence disillusionment, re-colonization and neo-colonialism;
- Narratives and critiques of white saviourism
- Gendered, racial, and queer dimensions of emancipation
- Art as a site of spiritual or affective emancipation
- Decolonial practices outside the framework of Western “emancipation”
- Emancipation from literary and artistic traditions and conventions
-
Submission deadline
Proposals for papers in English (300 words & short bibliography) and a brief biographical note should be sent jointly before December 5th 2025, to:
- Elsa LORPHELIN
elsalorphelin@yahoo.fr - Alexandra POULAIN
alexandra.poulain@sorbonne-nouvelle.fr
Papers will be submitted for publication to the peer-reviewed journal Commonwealth Essays & Studies.
Select bibliography
Abu-Lughod, Lila. Do Muslim Women Need Saving? Cambridge, MA: Harvard University Press, 2013.
Coetzee, J.M. Foe. New York: Viking Press, 1986.
Dangaremba, Tsitsi. Nervous Conditions. Oxford: Ayeba Clarke Publishing Limited, 2004.
Kant, Immanuel. “An Answer to the Question: What is Enlightenment?” Translated by Ted Humphrey. Hackett Publishing, 1992 (1784).
Lugones, María. “Playfulness, ‘World’-Travelling, and Loving Perception.” Hypatia, Vol.2, No.2, Summer, 1987, p. 3-19.
Mohanty, Chandra Talpade. “Under Western Eyes: Feminist Scholarship and Colonial Discourses.” Boundary 2, Vol. 12, No. 3, On Humanism and the University I: The Discourse of Humanism, Spring-Autumn, 1984, p. 333-358.
Quijano, Anibal. “Coloniality of Power, Eurocentrism, and Latin America.” Nepantla: Views from the South, Vol. 1, No. 3, 2000, p. 533-580.
Rivera Cusicanqui, Silvia. “Ch’ixinakax utxiwa: A Reflection on the Practices and Discourses of Decolonization.” South Atlantic Quarterly, Vol. 111, No. 1, 2012, p. 95-109.
Spivak, Gayatri Chakravorty. “Can the Subaltern Speak?” Marxism and the Interpretation of Culture. Cary Nelson and Lawrence Grossberg (eds). Basingstoke: Macmillan, 1988, p. 271-313.
Strong Washburn, Kawai. Sharks in the Times of Saviors. New York: Farrar, Straus and Giroux, 2020.
Wa Thiong’o, Ngũgĩ. Decolonizing the Mind. The Politics of Language in African Literature. London: James Currey, 1986.
Atelier
Société d’Études du Romantisme Anglais
Responsables de l’atelier
Jérôme CHEMIN
Université Bourgogne Europe
jerome.chemin@u-bourgogne.fr
John-Érik HANSSON
Université Paris-Cité
john-erik.hansson@u-paris.fr
Pauline HORTOLLAND
Université Marie & Louis Pasteur
pauline.hortolland@umlp.fr
Sophie MUSITELLI
Université de Lille
sophie.musitelli@univ-lille.fr
Si l’on décrit souvent le mouvement romantique comme construit autour de l’émancipation politique et poétique, il est aussi animé de forces contradictoires face au concept d’émancipation. Non seulement il charrie avec lui des forces réactionnaires mais certaines pratiques d’écriture tendent vers la recherche d’une liberté créative plus radicale que la seule émancipation face à une norme existante.
Partant de là, on pourra interroger la manière dont la critique s’est construite autour de l’ancrage des pratiques d’écriture romantiques dans l’âge des révolutions. Nombre de textes de la période thématisent les mouvements d’émancipation politiques par leur représentation poétique et visuelle, tout en participant à leur avènement. Une place spécifique pourra être faite à la relation entre romantisme et la lutte pour l’abolition de l’esclavage, et à la relecture du romantisme dans son contexte colonial (Rigby, 2020). De même, le mouvement compte de nombreux auteurs que l’on qualifierait aujourd’hui d’activistes.
La thématique de l’émancipation pourra aussi inciter les participant.e.s à s'intéresser au nouveaux objets du romantisme, dans son acception la plus large. Depuis les années 2010, celle-ci inclut des communautés jusqu’à lors invisibilisées, pouvant être étudiées de manière intersectionnelle sous les angles de la classe sociale, de la racisation et du genre. Dans le même mouvement, on pourra donc s’émanciper de l’étude des poètes devenus canoniques, connus sous le nom des “Big Six” (cf. le “Bigger Six Project”). On pourra également montrer la façon dont certaines figures féminines longtemps confinées aux marges du canon romantique jouèrent un rôle déterminant dans l’émancipation des femmes (Barbauld, Smith, Baillie…). Il s’agira enfin d’aller au-delà de la poésie vers d’autres genres, littéraires ou non, l’étude de la traduction, etc.
Toutefois, si le Romantisme est souvent associé à un mouvement émancipateur, la période est aussi marquée par une réaction forte à la politique révolutionnaire. Edmund Burke, si crucial à la description d’une esthétique romantique du sublime, s’oppose dans ses Reflections on the Revolution in France à l’élan révolutionnaire. On pourra donc, par opposition, s’intéresser aux forces réactionnaires à l'œuvre dans le romantisme.
En outre, il convient de noter que le terme “émancipation” suppose implicitement de ne jamais perdre de vue le fil de la norme et invite plutôt à la moduler. C’est ce que suggère le rapport des romantiques aux genres littéraires du XVIIIe siècle et leur volonté de s’émanciper d’un système néoclassique, qu’ils prennent comme points de départ de leurs expérimentations génériques (Duff 2009). Toutefois, cette poétique de l’émancipation coexiste durant la période romantique avec un désir plus radical de liberté absolue, comme en témoigne la recherche de l’imagination (plutôt que de la seule fancy) chez Coleridge par exemple.
Enfin, on pourra s’intéresser à l’émancipation par le réinvestissement du romantisme, des fantasmes et des mythes qu’il suscite, notamment autour des processus de création. Il s’agira de mettre en lumière la manière dont les auteur.rice.s post-romantiques s’émancipent à leur tour, face aux pratiques d’écriture et à l’autorité poétique d’un mouvement qui s’est construit par la canonisation de certains auteurs et qui charrient aujourd’hui encore dans l’imaginaire collectif de nombreux clichés et stéréotypes.
Merci de nous faire parvenir vos propositions (300 mots environ, de préférence en anglais) accompagnées d’une courte biobibliographie (100 mots environ) avant le vendredi 14 novembre aux adresses suivantes :
- Jérôme CHEMIN
jerome.chemin@u-bourgogne.fr - John-Érik HANSSON
john-erik.hansson@u-paris.fr - Pauline HORTOLLAND
pauline.hortolland@umlp.fr - Sophie MUSITELLI
sophie.musitelli@univ-lille.fr
Atelier
Société pour l’Enseignement et la Recherche du Cinéma Anglophone
Responsables de l’atelier
Helene CHARLERY
Université Toulouse Jean Jaurès
helene.charlery@univ-tlse2.fr
Vincent JAUNAS
Université Jean Monnet Saint-Étienne
vincentJaunas@hotmail.com
Scroll down for the English version
Cet atelier propose d’examiner l’émancipation dans les productions audiovisuelles anglophones. L’émancipation comme sujet de film renvoie aux récits de libération/libérateurs/libératoires contre les formes d’oppression, à commencer par les films historiques qui prennent pour toile de fond la libération d’un peuple ou d’un ou de groupe(s) identitaire(s).
Dans le contexte états-unien, cela va des films sur la Révolution américaine aux films et aux séries, notamment récents, sur l’abolition de l’esclavage (Twelve Years a Slave, Steve McQueen, 2013 ; Emancipation, Antoine Fuqua, 2022 ; The Underground Railroad, Barry Jenkins, 2021) ou sur la lutte pour les droits civiques (Selma, Ava Du Vernay, 2014 ; Rustin, George C. Wolfe, 2023), productions audiovisuelles qui mettent en exergue la volonté des auteurs (réalisateurs, scénaristes…) de s’émanciper de narrations canoniques passées, et où il n’est plus question que de la seule voix d’une figure, mais de celle(s) d’un collectif.
Dans le contexte britannique, cela inclut les films sur la lutte des nations celtiques pour leur indépendance (The Wind that Shakes the Barley, Ken Loach, 2006 ; Outlaw King, David MacKenzie, 2018) mais aussi, par exemple, les films faisant de la lutte des classes populaires contre l’oppression des classes aristocratiques ou bourgeoises un récit d’émancipation (Peterloo, Mike Leigh, 2018). Pensons également aux films sur l’indépendance des anciennes colonies britanniques, qu’ils soient réalisés par des Britanniques (Gandhi, Richard Attenborough, 1982) ou des cinéastes du Commonwealth (The Nightingale, Jennifer Kent, 2018).
L’émancipation comme sujet ne se limite pas au film historique et s’étend à d’autres genres ou styles, comme le film de guerre, ceux qui présentent l’interventionnisme américain ou britannique comme émancipateur (libérer les peuples, sauver de l’autoritarisme), ou à l’inverse ceux qui se veulent révisionniste, faisant de l’occident l’oppresseur (Lawrence of Arabia, David Lean, 1962 ; Apocalypse Now, Francis F. Coppola, 1979).
L’émancipation politique des peuples ou des groupes minoritaires est également un enjeu central dans les films et les séries de genre, notamment de science-fiction (Star Wars, George Lucas, 1977 ; Battlestar Galactica, Ronald D. Moore, 2004-2010). Celle-ci peut également revêtir une dimension formelle, comme dans les films employant la langue (The Feast, Lee Haven Jones, 2021) ou la musique (Do the Right Thing, Spike Lee, 1989) des minorités à des fins militantes.
Films et séries sont mobilisés pour être le vecteur d’émancipation de groupes (cinéma militant ou éducatif) et sont les combats de lutte par le biais de la forme (Documentary Film Movement) et des discours. Au-delà des genres, styles et de la manière dont les formes audiovisuelles se font ou deviennent le vecteur de discours nationaux (voire nationalistes), on s’intéressera également à la façon dont les groupes identitaires se sont emparés des médias audiovisuels pour aborder l’émancipation des femmes, des minorités sexuelles (cinéma LGBTQ+), ou de la jeunesse à travers les teen pics et les coming-of-age films. Dans ces derniers (If…, Lindsay Anderson, 1968 ; Dead Poets Society, Peter Weir, 1989 ; Thirteen, Catherine Hardwicke, 2003 ; A Way of Life, Amma Asante,2004), l’éducation émancipe-t-elle ou est-elle le lieu pour s’émanciper d’un système éducatif oppressif ? On pourra également s’intéresser au thème de l’émancipation sexuelle qui, des années 1930 (Baby Face, Alfred E. Green, 1933) à aujourd’hui (Sex Education, Laurie Nunn, 2019-2023) en passant par les années 1960 (The Graduate, Mike Nichols, 1967), a marqué l’histoire politique des médias et de la lutte pour une production plus égalitaire, inclusive et libre de toute censure.
Puisque l’émancipation se lit comme un processus libérateur des minorités et des groupes opprimés, celle-ci tend à être associée à une production estampillée « progressiste » ou « de gauche ». Pour autant, le processus émancipatoire et les discours émancipateurs nappent également des productions associées à une idéologie « conservatrice », « de droite », voire véhiculant le point de vue de groupes dits dominants. Pensons notamment à la façon dont les mouvances conservatrices états-uniennes adoptent une rhétorique émancipatrice afin de défendre des idéaux de liberté individuelle (défense du second amendement, anti-communisme), d’anti-étatisme, ou libertariens – autant d’idéaux ayant marqué l’histoire du cinéma et des séries états-uniens (The Fountainhead, King Vidor, 1949 ; The Mandchurian Candidate, John Frankenheimer, 1962).
La forme ne pouvant être dissociée du fond, on s’intéressera tout autant aux enjeux formels et créatifs mobilisés pour « montrer » l’émancipation, qu’aux enjeux industriels et théoriques derrière la caméra. Seront bienvenues des communications portant sur les différents contextes de création et de diffusion des œuvres envisagés comme autant d’espaces d’émancipation des pressions commerciales et des normes esthétiques associées aux modes de production et de distribution « commerciaux » : festivals (Sundance, Newfest), circuits et réseaux alternatifs (cinéma bis, midnight movies), chaînes câblées (séries HBO, Adult Swim), vidéos diffusées sur internet, etc.
Pensons également aux enjeux esthétiques et théoriques soulevés lors de la première moitié du 20e siècle pour émanciper le cinéma des autres arts auxquels il était inféodé, notamment exprimés dans le monde anglo-saxon par le concept de « cinéma pur » dont Alfred Hitchcock était l’un des plus célèbres partisans.
Merci d’envoyer vos propositions (environ 300 mots) ainsi qu’une courte biobibliographie à atelier.sercia.saes@gmail.com avant le 1er décembre 2025.
This workshop aims to tackle the topic of emancipation in audiovisual productions of the English-speaking world. Emancipation, as a film subject, refers to narratives of liberation or liberating struggles against forms of oppression, beginning with historical films that depict the liberation of a people or identity group(s).
In the U.S. context, this ranges from films about the American Revolution to films and series on the abolition of slavery (Twelve Years a Slave, Steve McQueen, 2013; Emancipation, Antoine Fuqua, 2022; The Underground Railroad, Barry Jenkins, 2021) or the fight for civil rights and on the Civil Rights Movement (Selma, Ava DuVernay, 2014; Rustin, George C. Wolfe, 2023). These recent productions often metafictionally break away from canonical historical narratives, shifting the focus from a singular heroic figure to a collective voice, to collective voices, even within a movement.
In the British context, this includes films addressing the Celtic nations’ struggles for independence (The Wind that Shakes the Barley, Ken Loach, 2006; Outlaw King, David MacKenzie, 2018), as well as class struggle narratives portraying the working class’s resistance to aristocratic or bourgeois oppression as a form of emancipation (Peterloo, Mike Leigh, 2018). One might also consider films on the independence of former British colonies, be they directed by British filmmakers (Gandhi, Richard Attenborough, 1982) or by filmmakers from the Commonwealth (The Nightingale, Jennifer Kent, 2018).
Emancipation as a theme is not limited to historical films. It extends to other genres, such as war films portraying American or British interventionism as emancipatory (liberating oppressed peoples, resisting authoritarianism), or revisionist films in which the West is cast as the oppressor (Lawrence of Arabia, David Lean, 1962; Apocalypse Now, Francis Ford Coppola, 1979). Political emancipation of minority groups also plays a central role in genre films and series, especially science fiction (Star Wars, George Lucas, 1977; Battlestar Galactica, Ronald D. Moore, 2004–2010). Emancipation may also take on a formal dimension, as in films using minority languages (The Feast, Lee Haven Jones, 2021) or music (Do the Right Thing, Spike Lee, 1989) as acts of resistance or activism.
Films and series are used as tools for emancipation, either through activist or educational cinema, or through formal and discursive struggles (Documentary Film Movement). Beyond genres and styles, and beyond the way audiovisual forms become vectors for national or nationalist discourses, this workshop will also examine how identity groups have seized audiovisual media to explore the emancipation of women, sexual minorities (LGBTQ+ cinema), or youth, as in the case of teen pics and coming-of-age films. In the latter (If..., Lindsay Anderson, 1968; Dead Poets Society, Peter Weir, 1989; Thirteen, Catherine Hardwicke, 2003 ; A Way of Life, Amma Asante,2004), does education emancipate, or must one break free from an oppressive educational system?
Sexual emancipation, too, has marked the political history of audiovisual media, from the 1930s (Baby Face, Alfred E. Green, 1933) to the present day (Sex Education, Laurie Nunn, 2019–2023), through the 1960s (The Graduate, Mike Nichols, 1967), shaping the fight for more equal, inclusive, and uncensored media production.
Because emancipation is often seen as a liberating process for minorities and oppressed groups, it is frequently associated with "progressive" or "liberal" discourses. However, emancipatory narratives can also be found in productions aligned with "conservative," "right-wing," or even dominant-group ideologies. One may think, for example, of how U.S. conservative movements have adopted emancipatory rhetoric to promote ideals of individual freedom (Second Amendment rights, anti-communism), anti-statism, or libertarianism — values that have long shaped American film and television (The Fountainhead, King Vidor, 1949; The Manchurian Candidate, John Frankenheimer, 1962).
Form cannot be separated from content; thus, we are as interested in the industrial and theoretical considerations behind the camera as we are in the formal and creative strategies used to “represent” emancipation. Contributions may explore various contexts of creation and distribution as spaces of emancipation from commercial pressures and aesthetic norms tied to mainstream production and distribution systems: festivals (Sundance, Newfest), alternative circuits (cult cinema, midnight movies), cable networks (HBO, Adult Swim), or online platforms.
One might also reflect on the aesthetic and theoretical debates of the early 20th century aimed at freeing cinema from its subordination to other arts—debates exemplified within the Anglo-American world by the concept of "pure cinema," of which Alfred Hitchcock was one of the most famous proponents.
Please send your proposals (around 300 words) and a short bio-bibliography to atelier.sercia.saes@gmail.com by December 1, 2025.
Atelier
Société Française d'Études Écossaises
Responsables de l’atelier
Elisabeth GIBSON-MORGAN
Université de Poitiers
elizabeth.gibson.morgan@univ-poitiers.fr
Alice LEMER FLEURY
Université de Limoges
alice.lemer-fleury@unilim.fr
Claire BRENIAUX
Université Marie et Louis Pasteur
claire.breniaux@umlp.fr
Dans le cadre du 65e Congrès de la SAES qui se tiendra à Poitiers du 3 au 5 juin 2026, l’atelier de la SFEE (Société Française d'Études Écossaises) accueillera avec grand plaisir vos communications portant sur le thème retenu : « Émancipation ».
Nous réserverons bien sûr un accueil particulièrement chaleureux aux jeunes chercheuses et chercheurs. Les propositions de communication (avec titre et résumé d’environ 300 à 400 mots), accompagnées d’une courte biobibliographie, sont à nous adresser simultanément pour le 30 novembre 2025 au plus tard aux adresses suivantes :
- Elisabeth GIBSON-MORGAN
elizabeth.gibson.morgan@univ-poitiers.fr - Alice LEMER FLEURY
alice.lemer-fleury@unilim.fr - Claire BRENIAUX
claire.breniaux@umlp.fr
Atelier
Société Française d’Études Victoriennes et Édouardiennes
Responsables de l’atelier
Laurence ROUSSILLON-CONSTANTY
Université de Pau et des Pays de l'Adour
laurence.roussillon-constanty@univ-pau.fr
Fabienne MOINE
Université Paris Est Créteil
fabienne.moine@wanadoo.fr
À l'occasion du prochain congrès de la SAES, qui aura lieu du 3 au 5 juin 2026 à l’Université de Poitiers, l’atelier de la Société Française d'Études Victoriennes et Édouardiennes (SFEVE) accueillera des communications portant sur le thème général du congrès, « Émancipation ». Le texte général de cadrage peut être consulté.
Les propositions de communication, en français ou en anglais, de 300 mots maximum, ainsi qu’une notice biographique, sont à envoyer à Laurence ROUSSILLON-CONSTANTY (laurence.roussillon-constanty@univ-pau.fr) et à Fabienne MOINE (fabienne.moine@wanadoo.fr) avant le 1 décembre 2025.
Une sélection d’articles sera publiée dans le volume 105 des Cahiers Victoriens et Edouardiens au printemps 2027.
Atelier
S’émanciper dans l’Angleterre de la première modernité
Emancipation in Early Modern England
Responsables de l’atelier
Louis ANDRÉ
Université de Poitiers
louis.andre01@univ-poitiers.fr
Pascale DROUET
Université de Poitiers
pascale.drouet@univ-poitiers.fr
Dans le cadre du 65e Congrès de la SAES, l’Atelier XVI-XVII sous l’égide de la Société Française Shakespeare accueillera vos propositions de communication sur le thème « S’émanciper dans l’Angleterre de la première modernité ». Nous vous invitons à envoyer vos propositions, en anglais ou en français (abstract de 200 mots maximum & biobibliographie de 100 mots maximum) avant le 15 décembre 2025 à :
- Louis ANDRÉ
louis.andre01@univ-poitiers.fr - Pascale DROUET
pascale.drouet@univ-poitiers.fr
Les communications pourront être soumises aux cahiers Shakespeare en devenir pour publication ultérieure. Vous trouverez ci-dessous quelques pistes de réflexions spécifiques à l’Atelier XVI-XVII.
Please scroll down for English
S’émanciper dans l’Angleterre de la première modernité
Quelques pistes de réflexion
Émancipation politico-religieuse
- Le schisme de 1534
- La montée de l’Anglicanisme
- La question de l’émancipation tout court : l’athéisme et « the school of night »
- Le théâtre comme espace de contestation du pouvoir monarchique (King Lear, Richard II)
- S’émanciper de la censure : allégories politiques et messages codés
Émancipation du schéma patriarcal
- Les grandes figures féminines en politique : Mary Tudor, Elisabeth I, mais aussi Mary Stuart (quelles tentatives, quelles réussites, quels échecs de l’émancipation politique)
- Les figures d’écrivaines comme Lady Mary Wroth (émancipation littéraire)
- La représentation de cette tentative d’émancipation au théâtre : le cas de la mégère apprivoisée de Shakespeare (ou la réaffirmation de l’emprise patriarcale) ; le cas des héroïnes de Webster ; le cas de Moll Cutpurse dans The Roaring Girl de Dekker et Middleton
Émancipation des carcans genrés et sexuels
- Le pouvoir de la séduction (Measure for Measure, Othello)
- La disruption de la sexualité féminine dans les plans dynastiques
- Les modèles non-normatifs sur scène (tensions homoérotiques, travestissements)
- Les corps travestis des acteurs (et les critiques anti-théâtre)
- Les transgressions sociales et sexuelles (unions interclasses, unions interdites)
Émancipation de classe sociale et « self-fashioning »
- La montée de la bourgeoisie et l’essor des city comedies
- L’attaque contre un Shakespeare parvenu
- La mise en scène des tensions entre individu et société
Émancipation économique en lien avec la découverte du Nouveau Monde
- La question des monopoles
- Le détachement des structures féodales
- Le rôle des guildes
- L’émancipation et diversification de l’économie
- L’émancipation économique en lien avec l’essor du capitalisme maritime (East India Company)
- John Cabot, Sir Francis Drake et Sir Walter Raleigh ; le rôle de la piraterie
Émancipation vs. Assujettissement / Émancipation vs. Colonisation
- La dialectique du maître et de l’esclave mise à mal ?
- L’exemple de The Tempest : rapport entre Prospero et Caliban
- L’émancipation vs impérialisme (récits de voyage, lettres)
Émancipation artistique
- L’adaptations théâtrales et cinématographiques contemporaines (émancipation du canon shakespearien)
Émancipation imaginaire
- Les utopies (Thomas More)
Emancipation in Early Modern England
Suggested Topics
Political and Religious Emancipation
- The 1534 Schism
- The rise of Anglicanism
- The broader question of emancipation: atheism and the School of Night
- The theatre as a site of contestation of monarchical power (King Lear, Richard II)
- Breaking free from censorship: political allegories and coded messages
Emancipation from Patriarchal Structures
- Prominent female political figures: Mary Tudor, Elizabeth I, and Mary Stuart (attempts, achievements, and failures of political emancipation)
- Female authors such as Lady Mary Wroth (literary emancipation)
- Representations of female emancipation on stage: Shakespeare’s The Taming of the Shrew (reasserting patriarchal control?); Webster’s heroines; Moll Cutpurse in Dekker and Middleton’s The Roaring Girl
Gender and Sexual Emancipation
- The power of seduction (Measure for Measure, Othello)
- Disruptions of female sexuality within dynastic strategies
- Non-normative models on stage (homoerotic tensions, cross-dressing)
- The cross-dressed bodies of boy actors (and anti-theatrical discourses)
- Social and sexual transgressions (interclass or forbidden unions)
Social Emancipation and Self-Fashioning
- The rise of the bourgeoisie and the city comedies
- The “upstart crow” controversy
- Staging the tensions between individual and society
Economic Emancipation and the Discovery of the New World
- The question of monopolies
- Detachment from feudal structures
- The role of the guilds
- The diversification and emancipation of the economy
- Economic emancipation and the rise of maritime capitalism (East India Company)
- John Cabot, Sir Francis Drake, Sir Walter Raleigh, and the role of piracy
Emancipation vs. Subjugation / Emancipation vs. Colonisation
- The master–slave dialectic under strain
- The Tempest: the relationship between Prospero and Caliban
- Emancipation versus imperialism (travel narratives, letters)
Artistic Emancipation
- Contemporary theatrical and film adaptations: emancipating the Shakespearean canon
Imaginary Emancipation
- Utopias (Thomas More)
Atelier
Société Française d’Études Irlandaises
Responsable de l’atelier
Philippe CAUVET
Université de Poitiers
pcauvet@univ-poitiers.fr
As you know the SAES Congress will take place in Poitiers this year, from June 3, 2026 to June 5, 2026 on the theme of Emancipation. I am sure the topic of Emancipation will be particularly interesting to Irish studies academics and doctoral students. The general CFP can be found here. May I ask you to send me your proposals and abstracts for the SOFEIR workshop before December 1st, 2025? Do not hesitate to forward this message to any one potentially interested in contributing to this workshop.
Looking forward to receiving your proposals and welcoming you in Poitiers.
- Philippe CAUVET
pcauvet@univ-poitiers.fr
Comme vous le savez le congrès de la SAES aura lieu à Poitiers cette année, du mercredi 3 au vendredi 5 juin 2026, sur le thème de l'émancipation. Pour les spécialistes d'études irlandaises et les doctorants, la notion d'émancipation revêt un intérêt tout particulier. Vous pourrez trouver l'appel général à communications en cliquant sur le lien suivant. Auriez-vous l'obligeance de me faire parvenir vos propositions pour l'atelier SOFEIR avant le 1er décembre 2025 ? N'hésitez pas à faire circuler ce message le plus largement possible.
Dans l'attente de lire vos propositions et de vous recevoir à Poitiers.
- Philippe CAUVET
pcauvet@univ-poitiers.fr
Atelier
La Société de Stylistique et d’Analyse des Discours Anglophones
Responsables de l’atelier
Léa BOICHARD
Université Jean Moulin Lyon 3
lea.boichard@univ-lyon3.fr
Laurent ROUVEYROL
Université Sorbonne Nouvelle
laurent.rouveyrol@sorbonne-nouvelle.fr
La Société de Stylistique et d’Analyse des Discours Anglophones (SSADA) a le plaisir de lancer son appel à communications pour l’atelier qu’elle organise dans le cadre du congrès de la SAES 2026, qui se tiendra à l’Université de Poitiers du 3 au 5 juin, autour du thème « Émancipation ». Le texte de cadrage du congrès souligne combien cette notion permet d’explorer la manière dont le langage et les discours peuvent s’affranchir des cadres normatifs, génériques, idéologiques ou disciplinaires :
« [D]ans une perspective stylistique, dans quelle mesure la variation, notamment lorsqu'elle est synonyme de projection/construction d'une forme d'identité, peut-elle être révélatrice d'un processus d'émancipation du sujet ? La notion d’émancipation des cadres génériques pourra […] être étudiée. Avec l’émergence de nouveaux médias et de nouveaux genres textuels, le langage se métamorphose, ce qui implique l’apparition de formes, de constructions et d’emplois. Cette question pourra être explorée à travers le rôle des corpus et jeux de données comme lieu privilégié d’investigation de ces nouvelles formes et constructions en contexte et de leur émancipation par rapport aux cadres et aux formes normalisés.
En s’intéressant à l’oral et à l’écrit, aux genres textuels, peut-on mesurer l’étendue, les paradigmes, les critères de l’émancipation ? […] Sur le plan discursif, il pourra être pertinent d’interroger les nouvelles formes de discours qui émergent, notamment dans le cadre de la communication numérique où la syntaxe, les normes typographiques et même l’utilisation des emojis, par exemple, modifient les interactions écrites et viennent questionner les cadres génériques et leurs frontières.
Enfin, dans un contexte multimodal, les locuteurs et locutrices peuvent s’affranchir des contraintes purement linguistiques pour s’exprimer à travers d’autres modes comme le visuel ou le gestuel. Par exemple, dans le cas des plateformes numériques (comme Instagram ou TikTok), les images et les sons prennent une importance prépondérante, souvent en émancipation des conventions de la communication écrite ou orale formelle.
L’émancipation linguistique pourra également être envisagée en tant que revendication d’une égalité et une pluralité de voix. On peut penser au discours LGBT et féministe en tant que processus de libération des normes linguistiques et discursives dominantes. Les mouvements LGBT remettent en question les conventions du langage, notamment avec l’usage de pronoms non-binaires et la révision des catégories de genre. Les discours féministes, de leur côté, contestent la domination du masculin dans la langue, promouvant des pratiques telles que l'écriture inclusive pour une meilleure représentation des genres. Ces démarches linguistiques visent à subvertir les discours hégémoniques, à créer de nouvelles représentations discursives, et à rendre visibles les identités marginalisées. »
La stylistique et l’analyse des discours se trouvent en effet au cœur de ces problématiques, qu’il s’agisse de mettre en lumière la variation, la créativité linguistique, l’affirmation identitaire, ou encore la subversion des conventions. En effet, autour de cette notion d’Émancipation s’articulent de nombreuses pistes de réflexion, que ce soit en stylistique ou en analyse du discours ; par exemple les communicant·e·s pourront réfléchir aux questions suivantes (la liste n’est bien sûr pas exhaustive) :
- Le style comme écart, détournement ou réappropriation du système linguistique. Le style peut être envisagé comme un lieu de résistance et de réinvention. L’écart stylistique devient alors un acte d’émancipation, que ce soit par le détournement, la transgression, ou encore ce que Lecercle (2023) appelle la « contre-interpellation ».
- La question du « genre », générique, discursif ou identitaire, et des cadres qu’il s’agit de déposer de dépasser ou de réinventer. Les genres (littéraires, médiatiques, institutionnels) fonctionnent comme cadres du discours. Les interroger du point de vue de l’émancipation conduit à examiner comment ils peuvent être subvertis, hybridés ou redéfinis. Cette réflexion s’étend au « genre » identitaire : comment les discours et pratiques langagières accompagnent-ils ou favorisent-ils le dépassement des assignations normatives et la construction de nouvelles subjectivités discursives et sociales ?
- Les marqueurs et les stratégies discursives en lien avec l’émancipation : les pronoms, les formes d’adresse, les néologismes, la réappropriation de termes injurieux, les innovations morpho-syntaxiques, les écarts par rapport aux normes graphiques, les mises en scènes énonciatives et autres séquences discursives peuvent être analysés comme autant de lieux où s’opère la construction de soi et la mise en scène d’une identité. Dans la lignée des travaux de Paul Ricoeur sur le récit et l’identité, on peut explorer comment le choix des marqueurs linguistiques et les stratégies discursives deviennent une stratégie de visibilité et d’affirmation.
- Les discours et pratiques d’empouvoirement, à travers une diversité de corpus (oraux, écrits, littéraires, médiatiques, publicitaires, juridiques, fictionnels ou non fictionnels). Comment les discours littéraires, médiatiques, publicitaires, politiques, juridiques, ou encore numériques construisent-ils des espaces d’émancipation pour des voix marginalisées ou dominées ? Quelles sont les ressources stylistiques spécifiques qui permettent de reconfigurer les rapports de pouvoir et de légitimer de nouvelles formes de subjectivité et d’action ?
- La prise de parole numérique comme forme d’émancipation : Les environnements numériques (réseaux sociaux, blogs, plateformes de diffusion, forums) ouvrent de nouveaux espaces discursifs. On pourra s’intéresser aux modalités de cette prise de parole émancipée : discours dé-hiérarchisés, anonymat ou pseudonymat comme stratégies de liberté, émergence de discours contestataires ou de communautés discursives alternatives. Les mutations stylistiques propres à ces pratiques (écriture brève, hashtags, emojis, multimodalité) posent la question de l’émancipation vis-à-vis des normes écrites traditionnelles.
- L’émergence d’approches théoriques nouvelles, conçues elles-mêmes comme processus d’émancipation dans le champ des études stylistiques et d’analyse des discours, mais aussi la stylistique et l’analyse du discours comme champs eux-mêmes en mouvement, qui se redéfinissent et se libèrent de cadres théoriques dominants.
- La créativité stylistique et discursive comme acte d’émancipation. La créativité linguistique et discursive peut être comprise comme une manière de se libérer des contraintes normatives, qu’il s’agisse d’innovations lexicales, syntaxiques, rhétoriques, ou de formes hybrides et multimodales. Plus qu’un jeu esthétique, la créativité devient alors un geste politique, social ou identitaire qui permet d’inventer de nouvelles façons de dire, d’agir et de se représenter dans le monde.
Les propositions pourront porter sur tout type de corpus, contemporains ou historiques, en anglais ou en comparaison avec d’autres langues et pratiques discursives, et mobiliser des approches théoriques diverses.
Modalités de soumission
Les propositions (300 mots environ, accompagnées d’une brève biobibliographie) sont à envoyer avant le 24 novembre 2025 à :
- Léa BOICHARD lea.boichard@univ-lyon3.fr
- Laurent ROUVEYROL laurent.rouveyrol@sorbonne-nouvelle.fr
Bibliographie sélective
Bucholtz, M., & Hall, K. (2005). Identity and interaction: A sociocultural linguistic approach. Discourse Studies, 7 (4–5), 585–614.
Dalley, P., & Sutherland, H. (2023). Résilience langagière et émancipation. Cahiers de l’ILOB, 13 (1), 105–121.
Fairclough, N. (1995). Critical discourse analysis: The critical study of language. Longman.
Lecercle, J.-J. (2023). Système et style: Une linguistique alternative (Postface de M. de Mattia-Viviès).
Paveau, M.-A. (2017). L’analyse du discours numérique: Dictionnaire des formes et des pratiques. Hermann.
Ricoeur, P. (1990). Soi-même comme un autre. Seuil.
Sorlin, S. (2012). Langue et autorité : De l’ordre linguistique à la force dialogique. Presses Universitaires de Rennes.
Sorlin, S. (dir.). (2018). Études de stylistique anglaise (Numéro 13) : Révolution(s).
Van Dijk, T. A. (2008). Discourse and power. Palgrave Macmillan.
Atelier
TRACT - Traductologie
Responsables de l’atelier
Laetitia SANSONETTI
Université Sorbonne Nouvelle
laetitia.sansonetti@sorbonne-nouvelle.fr
Virginie TRACHSLER
Université Sorbonne Nouvelle
virginie.trachsler@sorbonne-nouvelle.fr
Dans le cadre du 65e Congrès de la SAES, dont le thème d’ensemble est « émancipation », vous trouverez ci-dessous l’appel à communications de l’atelier TRACT - traductologie.
Dans le champ de la traductologie, on pourra se demander comment s’émanciper des grandes oppositions qui structurent la discipline, comme celle entre une attitude « sourcière » et « cibliste », ou entre « domestication » et « exotisation ». On pourra aussi s’interroger sur la question de la « fidélité » : représente-t-elle une contrainte dont il faudrait s’émanciper ?
Pour ce qui est de la pratique de la traduction, on pourra étudier les liens entre traduction, contrainte et liberté, en envisageant le potentiel créatif de la traduction, y compris à travers le respect de contraintes. On pourra ainsi s’interroger sur la valeur descriptive ou prescriptive des « normes » en traduction.
On envisagera également le rôle de la traduction dans la diffusion d’œuvres censurées ou peu connues dans leur langue et culture d’origine, c’est-à-dire sur la fonction émancipatrice de la traduction comme vecteur de transmission des textes et des discours.
Enfin, on pourra se tourner vers la figure du traducteur et de la traductrice dans leur participation au processus éditorial : comment donner du pouvoir à celles et ceux qui traduisent, pour les émanciper d’une position secondaire, les sortir de l’invisibilité soulignée par Lawrence Venuti comme constitutive, à une certaine période et dans un certain contexte culturel, de leur condition ? Comment les traducteurs et traductrices s’émancipent-ils et elles des formes de tutelle éditoriale (dans le paratexte, par exemple) ?
Plus généralement, c’est la perception de la traduction comme une activité « secondaire » qui est en jeu, face à sa représentation comme activité de création littéraire à part entière, mais aussi, potentiellement, comme tremplin vers la création – à partir de la définition juridique de l'émancipation comme « acte par lequel un mineur est juridiquement assimilé à un majeur et peut accomplir seul les actes nécessitant la majorité légale ».
Nous vous invitons à envoyer vos propositions, en anglais ou en français (abstract de 200 mots maximum & biobibliographie de 100 mots maximum), avant le 5 décembre 2025 à :
- Laetitia SANSONETTI
laetitia.sansonetti@sorbonne-nouvelle.fr - Virginie TRACHSLER
virginie.trachsler@sorbonne-nouvelle.fr

